Irène Bertaud

Une haine soudaine des cocotiers

Haere po

Papeete, 2006
bibliothèque insulaire
   
édité à Tahiti
îles noires
parutions 2006
8ème édition du Prix du Livre Insulaire (Ouessant 2006)
ouvrage en compétition
Une haine soudaine des cocotiers / Irène Bertaud. - Papeete : Haere po, 2006. - 216 p. ; 25 cm.
ISBN 2-904171-60-3

ALEX DU PREL : […]

L'intrigue se déroule dans l'archipel des Tuamotu où Igor, un vieux médecin célibataire qui mène une vie paisible au milieu d'une population qu'il apprécie, sent un beau jour sa vie lui échapper et cherche à en comprendre les raisons. Le roman à suspens implique le suicide d'un frère, une jeune vahine popa'a et le meurtre d'un touriste. En réalité, tous ces évènements servent de support à une analyse pleine d'humour et décapante des acteurs parachutés dans une micro société îlienne, mais aussi pour donner un témoignage plein de tendresse envers la population autochtone qui doit subir et s'adapter à la mise en place forcée de règles et mœurs occidentales, médicales et autres.

[…]

Tahiti Pacifique Magazine, 181, mai 2006

Irène Bertaud-Krassilchik est née en France de parents russes. L'essentiel de sa carrière est consacré à la communication médicale, métier qu'elle exercera pendant plus de 10 ans dans plusieurs capitales, dont New York et Rome. Elle crée ensuite sa propre société de communication, à Paris, tout en entreprenant une analyse qui la mènera à devenir psychanalyste lorsqu'elle arrêtera son métier dans la communication, 15 ans plus tard. Elle a exercé à Paris, puis dans le sud de la France et enfin à Papeete, qu'elle a quitté pour Rangiroa où elle vit et travaille.
EXTRAIT

   C'est un patient qui me réveille. Je n'en reviens pas, il est neuf heures du matin. Il y a bien vingt ans que je n'ai pas fait la grasse matinée.
   — Dis-donc, t'as pris trop de bière, hier soir ?
   Je suis pâteux. Les somnifères à trois heures du matin, oui, ça fait le compte pour l'heure du réveil.
   — Non, ça va, mon grand. Tu es malade ?
   — Non, ma femme. Elle a attendu que tu reviennes de La Capitale hier soir mais tu n'es pas rentré chez toi ! Tu t'es trouvé une fille ?
   — Quelque chose comme ça. Ecoute, va chez toi et dis à ta femme que je suis là dans dix minutes. Toujours ses jambes ?
   — Eh oui. Alors on t'attend. Je lui demande de te faire un café, tu as l'air d'en avoir besoin !

   C'est bon de retrouver ça, la plaisanterie facile assortie à la gentillesse. Il n'y a qu'ici qu'on rencontre ça. Enfin, à ma connaissance. Peut-être que c'est une particularité des tropiques. Jamais je ne partirai de cet atoll. Jamais. Même pas les pieds devant. J'ai déjà ma place dans le petit cimetière où de simples pierres blanches disparates signalent les tombes. Au début, les familles mettent des fleurs, artificielles, évidemment, pour la durée, achetées cher en ville. Et puis certains les volent pour décorer leurs maisons ou bien les chiens errants jouent avec. Parfois ces chiens creusent la terre fraîchement retournée ...

p. 132

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « Nouvelles du ciel et des atolls », Papeete : Haere po, 2007
  • « Rouge paradis », Papeete : Ed. des Mers australes (Récif noir), 2008
  • « La nuit tombe vite », Papeete : Ed. des Mers australes (Récif noir), 2010
  • « Rama, la petite pieuvre de Rangiroa », Papeete : Ed. des Mers australes, 2012
  • « Jours intranquilles au paradis », Paris : L'Harmattan (Ecritures), 2016

mise-à-jour : 25 juillet 2019
Irène Bertaud : Une haine soudaine des cocotiers
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