Voyage au bout
des phares / textes de Jean-Pierre Alaux ; photographies de
Philippe Candelon ; illustrations de Jean-Michel Charpentier. -
Bordeaux : Elytis, 2006. - 142 p. : ill. ;
22x25 cm.
ISBN 2-914659-67-9
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9ème édition du Prix du Livre Insulaire : Ouessant 2007 |
prix « beau-livre » |
NOTE DE L'ÉDITEUR
: Les phares, où qu’ils soient, exercent un singulier et
étrange envoûtement. Même
dépossédés de leur vigie, il y a toujours, tapi
dans l’ombre d’une chambre de veille, une âme hantant
ces lanternes vénitiennes qui dansent sur les mers du monde. Le
métier de gardien de phare s’apparentait —
l’imparfait est à présent de circonstance —
à cette religion de la mer avec ses doctrines, ses
enseignements, ses croyances et sa part d’enfer et de paradis
mêlés. Pour autant, la plupart des phares qui mettent en
lumière le littoral français ont vu leurs gardiens
chassés de ces cathédrales de feu au prétexte
d’une automatisation programmée et inéluctable.
Demeure cependant l’esprit des lieux. Aux granits, rongés
par les sels marins, s’accrochent deux siècles
d’histoires battues par les vents. Elles font la fierté
d’une profession en voie de disparition et non
d’extinction. Les phares, c’est bien connu, ne peuvent, ne
doivent jamais s’éteindre. Rendre visite aux derniers
occupants de ces feux de mers ou à ces colosses à
l’œil de verre jamais clos s’est imposé comme
le plus impérieux et le plus passionnant des périples.
Le tour des phares de France en 80 jours, drôle de
lubie ! … nous dirent nos amis de la terre ferme,
sachant que nous voguerions d’île en île avec la
fougue d’Ulysse, l’inexpérience des garçons
des champs et l’appétit des corsaires. C’est donc ce
voyage au bout des phares qui est conté dans ce carnet de bord
des hommes de terre, comme une lanterne dans la nuit, un coquillage
déposé dans le creux des mains des enfants du
désert qui rêvaient de voir la mer.
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EXTRAIT |
Point
blanc au-dessus de la ligne de flottaison, c'est paré d'une
brume écossaise que le phare de Tevennec m'a
dévoilé sa silhouette de chapelle oubliée.
Peut-être parce que son plus bel attrait réside dans la
part de mystère dont il se vêt aux heures
tempêtueuses ? Perclus lui aussi de légendes, ce
candélabre blanc est si redouté que les marins — et
par là même le Biniou
— passent bien au large avec cette appréhension que
d'aucuns prendraient pour de la superstition. De mémoire de
navigateurs, les rochers de Tevennec ont le gris des pierres tombales,
la mort s'y complaît et la lumière du phare ne serait
qu'un feu follet …
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p. 55 |
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ESCALES INSULAIRES |
- Cordouan,
- Oléron,
- Aix,
- Ré,
- Noirmoutier,
- Belle Ile,
- Groix,
- Sein,
- Ouessant,
- Batz,
- les Sept îles,
- Bréhat,
- Corse, Lavezzi, Sanguinaires
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE
- Jean-Pierre
Alaux, « Avis de tempête sur Cordouan »,
Paris : 10/18 (Grands détectives, 4460), 2011
- Jean-Pierre Alaux, « Cordouan, le Versailles des mers », Bordeaux : Elytis (Passeport pour …), 2011
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mise-à-jour : 22 juin 2011 |

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