NOTE DE L'ÉDITEUR
: Cet essai, réalisé à partir d'un travail
universitaire, offre différents intérêts dans la
conjoncture actuelle du débat sur le devenir de la Martinique et
plus largement de l'Outre-mer français.
La fameuse déclaration de Basse-Terre de décembre 1999
dans laquelle les trois présidents de Région de
Guadeloupe, de Guyane et de Martinique réclament un statut de
région-autonome est significative. S'il s'agit
indéniablement d'une exigence de rupture par rapport à
l'actuel statu quo institutionnel, c'est aussi un recul net de
revendication du Mouvement Indépendantiste Martiniquais (MIM).
Cela rejoint la notion d'étape défendue par de nombreux
mouvements autonomistes — PPM (Parti Progressiste
Martiniquais, créé par Aimé Césaire), PCM
(Parti Communiste Martiniquais) — et contenue déjà
dans le projet d'Assemblée régionale unifiée (ARU)
du MIM lui-même.
Dans cet essai bien argumenté, on peut observer les
méthodes de développement et de prise du pouvoir du MIM
depuis sa création jusqu'à nos jours. L'accession du MIM
à un certain nombre de postes électifs majeurs à
la Martinique est une preuve effective du bon fonctionnement de la
démocratie. Et c'est bien là, la question fondamentale
qui se pose aux acteurs politiques de la Martinique :
jusqu'où les uns et les autres sont prêts à jouer
le jeu de la démocratie ?
❙ Jeanne Yang-Ting
possède une maîtrise de Sciences politiques (Paris X), une
maîtrise de Droit public (Paris X), et un DEA d'Administration
publique d'Outre-mer ; actuellement, doctorante en Droit
international public à Paris X, elle vit en Martinique.
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