Franz Bartelt

Nulle part, mais en Irlande

Le Temps qu'il fait

Cognac, 2002

bibliothèque insulaire
   
Irlande
parutions 2002
Nulle part, mais en Irlande / Franz Bartelt. - Cognac : Le Temps qu'il fait, 2002. - 143 p. ; 19 cm.
ISBN 2-86853-364-7
NOTE DE L'ÉDITEUR : Belles têtes d'Irlandais dans les rues de Killarney. D'un certain âge. Des têtes conformes à la tradition et qui, au-delà du folklore touristique, donneraient à n'importe qui manie vaguement le crayon l'envie d'écrire et de conserver ces personnages dans les mots. On ne s'attache pas à repérer d'abord les faces qui affichent leur alcoolisme. Ici, c'est un penchant qui ne s'avoue pas, mais se clame et se trompette. Il met tant de sincérité dans la laideur que là encore, parce qu'on est en Irlande, on se sent en confiance. Des trognes aussi évidentes et qui témoignent d'une impeccable assiduité au pub ne savent plus mentir. La caricature est une innocence brute. Dans ce récit de voyage fort peu héroïque — camping et vélo —, l'auteur s'attache à montrer des spectacles qui n'ont pas lieu et des êtres sans grandeur dont, en amoureux comblé de la langue, il sait faire une véritable matière littéraire.

Franz Bartelt est né en 1949, mais a vécu en Ardennes dès qu'il a su marcher. Il se consacre entièrement à l'écriture depuis 1984.
EXTRAIT

Traversé la Connor Pass qui relie entre eux, par la montagne, les deux rivages de la péninsule de Dingle. Un brouillard de plein automne y exerçait ses talents et on n'a rien vu qu'un filet de route périlleuse serpentant entre un mur de roche et une murette de pierre, où les voitures ne se croisaient pas sans essuyer respectivement la poussière de leurs carosseries.

Au sommet, rien. Un immense vide noyé dans une épaisseur stabilisée de lait et de cendre. Visibilité : dix mètres, au grand plus, sous une pluie glacée qui m'a donné une forte et vivifiante sensation de novembre ardennais.

La nature n'est pas à notre disposition. Elle ferme ses paysages comme les épiciers ferment leur boutique un jour férié. Il n'y a rien à dire.

(…) Je n'ai donc pas été déçu de ne rapporter de Connor Pass que le souvenir d'un spectacle qui n'a pas eu lieu. J'en rends grâce au mauvais temps.

mise-à-jour : 18 avril 2005

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