NOTE DE L'ÉDITEUR : “ Refuge naturel et sûr pour les oiseaux marins, l'archipel de rocs et îlots essaimés en sentinelles, protégeait l'île de son mieux, tel un bouclier contre les terribles assauts des tempêtes … ”

D'une suite d'événements ordinaires comme l'appropriation d'une maison, la découverte et l'apprivoisement du décor, un voyage à Molène et à Ouessant où les péripéties peuvent paraître banales, les anecdotes peu singulières, Marie-Claire Bizien, avec verve et humour, tendresse et sensibilité, nous offre un bonheur de lecture.

EXTRAIT

Tandis que la vedette allégée de ses trésors battait en arrière, puis s'éloignait faisant reculer l'archipel vers l'immensité marine dans laquelle il n'allait pas tarder à se confondre, le clocher se découpait comme un bras ami dressé vers le ciel, fidèle témoin de la fervente ténacité des gens de mer. Inoubliable Molène … Ouessant en comparaison avait des allures de métropole. Elle conservait toutefois son caractère intangible aux abords sauvages, déchiquetés, de dernière terre éclatée vers le soleil couchant. Mais les installations de surveillance maritime et une importante fréquentation touristique cosmopolite venue par air ou par mer faisait vivre à présent l'île au rythme de la volonté des hommes et non plus le contraire. ☐ p. 52