Marie-Pierre Cerveau

Les îles Marquises : insularité et développement

P
resses universitaires de Bordeaux - Îles et Archipels, 31

Pessac, 2002
bibliothèque insulaire

        

livres sur les Marquises
parutions 2002
5ème édition du Prix du Livre Insulaire (Ouessant 2003)
ouvrage sélectionné
Les îles Marquises : insularité et développement / Marie-Pierre Cerveau. - Pessac : Université Bordeaux 3, 2002. - 274 p. : ill., cartes ; 24 cm. - (Îles et archipels, 31).
ISBN 2-905081-43-0

NOTE DE L'ÉDITEUR : Excentrées, isolées au Nord de la Polynésie française, les Marquises — Enua Enana, la Terre des Hommes —, présentent une topographie saisissante d'îles déchiquetées surgies de l'océan Pacifique. Archipel le plus éloigné de tout continent, il dépend de l'extérieur, surtout de Tahiti.

Découvertes au XVIe siècle par les Espagnols, colonisées par la France et évangélisées par l'Eglise catholique au XIXe, les Marquises vécurent au rythme des cycles économiques apportant santaliers, baleiniers et épidémies. Sous le choc, la population marquisienne fut rapidement décimée et, par contre coup, sa riche culture manqua de disparaître. Un flux migratoire vers Tahiti vida l'archipel de ses forces vives durant des décennies. Malgré tout, les 8 000 Marquisiens entretiennent avec force une culture originale au travers de chants, danses, tatouages, d'un artisanat créatif ... Les touristes, peu nombreux (2 000 par an), ont la chance de partager d'intenses moments lors de manifestations comme le Festival des Marquises, où la population du Triangle maori (Hawaii, Nouvelle-Zélande, île de Pâques) se retrouve pour affirmer son identité culturelle.

L'économie marquisienne est une économie artificielle, une économie de rente. L'archipel reçoit, bon an mal an, 50 millions d'euros, représentant les investissements et dépenses de fonctionnement pour 1 500 ménages environ. Dans ces conditions, les ressources de transfert contrarient initiatives locales et projections à long terme. Les projets, à l'image des Plans d'Aménagement Généraux, auront-ils un avenir dans le cadre du Pacte de Progrès ? Pourtant, les Marquises ont des atouts : aptitude à fournir des produits agro-alimentaires issus de la pêche, de l'élevage et de la culture, possibilité de développer des activités touristiques ... L'archipel pourrait asseoir une certaine autonomie économique, mais c'est sans compter sur les modes de consommation occidentalisés depuis peu et sur un fort isolement.

Pour se développer, l'archipel pourra privilégier son riche patrimoine, afin de générer une dynamique apte à favoriser un développement durable. Il en va de sa survie culturelle, politique et économique. La récente déconcentration (2002) aura-t-elle des effets bénéfiques et directs pour la population locale ?

SOMMAIRE
(résumé)
  • Introduction
  • Ch. 1 - Les cadres géographique, historique et politique
  • Ch. 2 - Les paradoxes marquisiens : isolement géographique et grand foyer migratoire, dispersion insulaire et infrastructures scolaires et sanitaires modernes
  • Ch. 3 - Des freins au développement marquisien
  • Ch. 4 - Une économie embryonnaire, des potentialités limitées
  • Ch. 5 - Les projets de développement aux îles Marquises : nécessité ou futilité ?
  • Ch. 6 - Essait de typologie d'une insularité « matriochka » aux Marquises
  • Conclusion : Les aménagements probables

mise-à-jour : 9 mai 2005

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