OSCAR LÓPEZ : Les lecteurs qui se risqueront à ouvrir
ce livre découvriront entre bien d'autres choses, et toujours
selon la vision de Fuentes, les clés des exécutions
de 1989 [Arnaldo Ochoa, Antonio de la Guardia, Jorge Martínez
et Armando Padrón et d'autres, fusillés sur
ordre de Castro], le rôle de Cuba dans la guerre d'Angola,
dans l'attentat de Kennedy et dans l'affaire du Watergate, les
systèmes de sécurité qui protègent
Fidel (et que le livre aurait obligé à modifier),
le contôle auquel sont soumis les diplomates à Cuba
(avec des vidéos enregistrées sur leurs incartades
sexuelles).
Norberto Fuentes est sorti de Cuba en 1994
grâce à l'intervention de Carlos Fuentes, de William
Styron (alors président du Pen American Club) et de Gabriel
García Márquez, qui en ont fait une monnaie
d'échange pour obtenir que Castro et Clinton
parlent de la crise des balseros. Fidel
a accepté de livrer Fuentes à condition que celui-ci
s'engage à ne rien écrire. Dulces guerreros
cubanos a rompu cette promesse.
☐ Courrier international, 6-12 janvier 2000 — traduction d'un article publié en espagnol dans El Periódico de Catalunya.
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RUI FERREIRA : […]
En 1999 salió a la luz Dulces Guerreros Cubanos. La
primera edición se agotó de inmediato pero no fue nunca
más reeditado. Hasta ahora. Una editorial novel decidió
apostar por este autor, uno de los que mejor conoce las interioridades
del castrismo y por una obra que, pese al silencio editorial, es ya un
clásico del reportaje cubano. […]
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