Au soleil redouté /
Michel Bussi. - Paris : Presses de la cité, 2020. -
426 p. : carte ; 23 cm. ISBN 978-2-258-19310-9
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NOTE DE L'ÉDITEUR :
Au cœur des Marquises, l'archipel le plus isolé du monde,
où planent les âmes de Brel et de Gauguin, cinq lectrices
participent à un atelier d'écriture animé par un
célèbre auteur de best-sellers.
Le rêve de
leur vie serait-il, pour chacune d'elles, à portée de
main ? Au plus profond de la forêt
tropicale, d'étranges statues veillent, l'ombre d’un
tatoueur rôde.
Et plein soleil dans les eaux bleues du
Pacifique, une disparition transforme le séjour en
jeu … meurtrier ?
Enfer ou paradis ? Hiva
Oa devient le théâtre de tous les soupçons, de
toutes les manipulations, où chacun peut mentir … et
mourir.
Yann, flic déboussolé, et Maïma, ado
futée, trouveront-ils lequel des hôtes de la pension Au
soleil redouté … est venu pour tuer ?
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Heureuses
bénéficiaires d'un séjour à Atuona
— sur l'île d'Hiva Oa —, les cinq
lauréates d'un concours d'écriture vont participer
à un atelier d'écriture sous l'autorité d'un
romancier à succès. Mais un vent mauvais se lève : le maître disparaît, on
découvre un cadavre, puis un autre. Les survivantes frissonnent
en pensant aux Dix petits négres d'Agatha Christie et au sort qui semble les attendre.Michel
Bussi brouille les pistes en confiant à ses personnages le soin
d'enquêter et de relater les événements ;
l'écriture en témoigne — on croit lire les travaux
d'un atelier d'écriture.L'histoire se déroule en plein soleil dans les eaux bleues du Pacifique,
… Une pointe d'exotisme pourrait relever ce programme convenu ; tous les ingrédients sont réunis,
mais il manque présence, vie, vision …
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EXTRAIT |
J'arrive
à un croisement. Quelques jeunes attendent, assis sur des
chaises de plastique. L'un d'eux a sorti un ukulélé. Le
magasin où je me rends, cinquante mètres après,
est planté au milieu d'un jardin blanc aux subtiles nuances de
jasmin, de tiaré et de frangipanier. Tat'tout. Le
tatoueur officiel d'Hiva Oa, la seule boutique ouverte aux touristes
qui, pour repartir avec un joli souvenir des Marquises gravé sur
leur peau, devront se passer de baignade pendant une semaine. J'entre.
Il n'y a pas foule de volontaires aujourd'hui. Je suis seule dans une
petite pièce carrée, mélange de cabinet de
dentiste et de salon de psy. Du moins je l'imagine ainsi. D'un
côté le médical, un lit haut, les dermographes en
acier, les seringues, les compresses, les bocaux d'encre colorée
et ceux qui sentent l'alcool à désinfecter …
De l'autre le subliminal, les motifs marquisiens noirs peints partout
sur les murs blancs, les soleils, tortues, lézards,
araignées, cornes de buffle, pointes de lance et toutes sortes
de symboles ésotériques. Je cherche vainement les fameux
Enatas, quand la porte du fond de la boutique s'ouvre. — Kahoa. Je reste bouche bée. — Vous désirez ? Je
m'attendais à découvrir un tatoueur marquisien aux
allures de kiné, copie conforme des colosses de cent vingt kilos
qui conduisent leur 4x4 Toyota, aux bras comme des troncs de banian. Je
me retrouve face à un homme souriant d'un mètre
quatre-vingts, élancé comme un pur-sang et les muscles
fins comme des lianes. Blouse blanche. Sourire à la docteur
House. Yeux de chat. Tatouage discret et élégant sous son
crâne rasé et luisant. Un canon ! Le genre
mélanésien croisé avec ce qui se fait de mieux sur
chaque île du Pacifique : coolitude hawaïenne,
élégance australienne, aura île-de-pâquienne
et virilité marquisienne.
☐ pp. 157-158 |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Ne lâche pas ma
main », Paris : Presses de la cité, 2013 ≡
Michel Bussi à La Réunion ?
- « Le temps est assassin », Paris : Presses de la cité, 2016 ≡ Michel Bussi en Corse ?
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mise-à-jour : 16 mars 2020 |
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