5ème édition du Prix du Livre Insulaire
(Ouessant 2003)
ouvrage en compétition |
Moana blues / Anne-Catherine
Blanc. - Papeete : Au Vent des îles, 2002. - 175 p. ;
21 cm.
ISBN 2-909790-96-7
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NOTE DE L'ÉDITEUR : Moana, c'est le bleu absolu
que prend l'océan quand le regard plonge vers l'abysse,
vers le vertige sans fond qui s'ouvre au-delà du lagon,
passé le récif-barrière. Moana, c'est
la matière bleue, à la fois aussi présente
au plongeur que sa conscience et aussi désespérément
fuyante, aérienne et douloureuse.
Plonger dans le bleu, c'est la
petite mort, le renoncement à l'être. C'est devenir
soi-même, pour quelques instants d'éternité,
onde traversée d'ondes, corps liquide et bleu. C'est perdre
d'un seul coup les repères qui rassuraient. Le regard
se noie dans le bleu, se voile au bord du vertige et se détourne
en hâte vers la mosaïque familière du tombant
ou le miroir brisé de la surface. Remontée hâtive,
comme si le plongeur venait d'échapper à un risque.
À la tentation de son propre gouffre.
Au-delà du moana
le bleu devient noir. C'est 'ere'ere, le bleu noir qui
précède les ténèbres. 'Ere'ere
signifie aussi hématome. C'est la couleur des chairs
meurtries, éclatées sous la pression, quand le
gouffre recrache l'enveloppe. Quand le plongeur s'est uni à
l'océan en se fondant à la matière, enfin
apaisé, lui-même liquide et bleu.
Moana, c'est aussi un prénom.
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AGENCE
TAHITI PRESSE, 8
octobre 2002 : Les éditions Au vent des îles
publient « Moana Blues », d'Anne-Catherine
Blanc, un roman où la mort d'un jeune garçon sert
de paysage à la confrontation des cultures et à
la difficulté d'être.
Moana, en tahitien, désigne l'océan. C'est
aussi le prénom de cet adolescent qui s'est noyé
et dont la veillée mortuaire et l'enterrement donnent
à son beau-père, un Français, l'occasion
de revenir sur lui-même, son existence, ses liens avec
sa famille polynésienne, et sur son passage douloureux
à une nouvelle personnalité, définitivement
attachée à Tahiti.
Le récit, au style résolument
moderne, rendant concrète l'ambiance de la presqu'île
de Tahiti au-delà du drame, est signé d'une professeur
de français qui exerça à Taravao pendant
six ans.
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE
- « Passagers de l'archipel », Paris : Ramsay, 2011
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mise-à-jour : 3 février 2012 |

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