Chantal Kerdilès

Itinéraire polynésien

Au Vent des îles

Papeete, 1998

bibliothèque insulaire
   
des femmes et des îles
édité à Tahiti
parutions 1998
Itinéraires polynésiens / Chantal Kerdilès. - Papeete : Au Vent des îles, 1998. - 317 p. ; 22 cm.
ISBN 2-909790-67-3

Chantal Kerdilès : une journaliste de radio qui perd la voix, mais ne veut pas se taire … Trois ans de silence forcé, pourtant, puis l'écriture, et la guérison à Tahiti. Chantal Kerdilès accepte un poste d'enseignante aux Tuamotu ; six ans sur des atolls dont la population dépasse rarement 200 habitants. L'envers du monde se dévoile, éprouvant et merveilleux.

Aux Tuamotu, derrière le sable éblouissant et les palmiers inclinés de la carte postale, se déroule une vie dense et attachante, qui fait la matière du récit de Chantal Kerdilès.

Ici l'insularité est extrême, sous ses aspects les plus attachants, mais aussi les plus rudes.

Dans ce contexte, Chantal Kerdilès a réussi le plus difficile — durant son séjour dans l'archipel aussi bien que dans le récit qu'elle en a tiré : refuser le statut facile d'observateur/voyeur tout en assumant de rester une « étrangère », prendre part à la vie intime de la communauté sans jamais prendre parti. Un exploit !

EXTRAIT

L'immensité à tous les niveaux : la voute céleste avec ses myriades d'étoiles, la lune et les variations de la lumière qu'elle diffuse quand la filtrent les nuages, le silence absolu rompu à peine par le sourd fracas de l'océan, l'isolement. Un espace infini où peut se dilater un imaginaire peuplé de légendes et de croyances impressionnantes qui envahissent l'esprit des insulaires d'une manière bien plus totale que ce ne pourrait être le cas chez des citadins dont les pensées sont accaparées par les mutiples occasions de la vie moderne. La vie de l'atoll demeure pour ainsi dire originelle. L'esprit de ses habitants subit une charge à la dimension du cosmos qui le touche de près, comme nulle part ailleurs.

Cela peut expliquer des perceptions d'une finesse extrême, dans certains cas décuplées, métamorphosées, à la limite de l'hallucination. La nuit, le silence, la rumeur assourdissante du vent et de la pluie, la lune et les ombres fantasmagoriques qu'elle projette. Tout cela rejoignant les perspectives insondables du rêve et de l'état de veille. Oui, il y a, effectivement bien de quoi prêter coprs à un tupapa'u, qu'il soit géant ou pas.

p. 164

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE

mise-à-jour : 1er juillet 2005

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