Ida Pfeiffer

Ma tête à couper : une puritaine chez les cannibales, 1851-1853

Phébus - D'ailleurs

Paris, 1993
bibliothèque insulaire

      

des femmes et des îles
regards sur l'Insulinde
Ma tête à couper : une puritaine ches les cannibales 1851-1853 / Ida Pfeiffer ; traduit de l'allemand par W. de Suckau ; avant-propos de Jean-Pierre Sicre. - Paris : Phébus, 1993. - 314 p. : carte ; 21 cm. - (D'ailleurs).
ISBN 2-85940-293-4

Ida Pfeiffer, née Ida Laure Reyer en 1897, décide de voyager en 1842, après la mort de son mari. A son premier départ, et pour ne heurter ni sa famille, ni ses amis, elle exprime le désir d'effectuer un pélerinage aux lieux saints, mais poussera jusqu'en Egypte ; elle part ensuite pour l'Islande, la Norvège et la Suède, avant d'embarquer pour son premier tour du monde (1846-1848), par l'Amérique du Sud, Tahiti, la Chine, les Indes, le Moyen Orient et la Russie. Un second périple (1851-1856) la conduit en Afrique du Sud, en Indonésie et en Amérique. Son dernier voyage lui vaut d'être emprisonnée à Madagascar par la reine Ranavalona. Elle meurt à Vienne en 1858.

Ida Pfeiffer est le premier occidental (hommes et femmes confondus) à s'être approché des Dayaks, coupeurs de têtes réputés : “ de tous les peuples sauvages de la terre avec lesquels j'étais entrée jusqu'ici en rapport, les Dayaks […] sont ceux qui m'inspirèrent le plus de sympathie. Ils ont, surtout les tribus libres, un caractère vraiment pur et noble ”. Elle profite de cette incursion pour faire une mise-au-point qui ne manque pas de sel : “ Quant aux descriptions que l'on fait du sort pénible des femmes de Bornéo, et surtout des femmes dayaques, je les trouve fausses et exagérées. Ceux qui les ont faites n'ont pas vu ce que les pauvres ménagères ont à souffrir dans presque tous les pays de l'Europe. […] Certes, il n'y a pas de sort plus dur que celui de la femme pauvre en Europe. Que sont à côté de ces peines et de ces fatigues les travaux des femmes de Bornéo ? Elles ne travaillent que très rarement dans les champs ; elles tressent des nattes et des cloisons de feuillage pour construire des chaumières ; elles soignent les enfants et s'occupent du ménage. […] Personne ne les pousse à faire plus qu'elles ne peuvent. Une besogne n'est pas achevée le jour même, on la finit le lendemain ou le surlendemain … ” (pp. 125-126).

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
Ce recueil couvre les premières étapes du second tour du monde d'Ida Pfeiffer, la suite, annoncée en introduction, est toujours attendue … Le récit du premier tour du monde a fait l'objet d'une réédition (aujourd'hui épuisée) en 1991. Le récit du voyage à Madagascar a été réédité en 1981.
  • « Voyage en pays malais : une femme à Sumatra et Bornéo, 1851 » traduit de l'anglais par Valérie Dumeige, Paris : Cosmopole, 2009
  • « Voyage d'une femme autour du monde en 1846, ou La vie aventureuse d'une puritaine » trad. de l'allemand par W. de Suckau, Paris : Arthaud, 1991
  • « Voyage à Madagascar, avril-septembre 1857 » introduction de Faranirina Esoavelomandroso, Paris : Karthala, 1981

mise-à-jour : 3 mai 2014

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