Paul
Gauguin : vers la modernité [catalogue de l'exposition, Van
Gogh Museum, Amsterdam : 19 février-6 juin 2010] / Heather
Lemonedes, Belinda Thomson et Agnieszka Juszczak ; avec des
contributions de Chris Stolwijk et Moyna Stanton. - Arles : Actes
sud, 2010. - 246 p. : ill. ; 28 cm. ISBN 978-2-7427-8695-4
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| Il
essayait de créer une forme d'art non descriptif qui
encourageait le spectateur à imaginer quelque chose
au-delà de ce qui était montré.
Agnieszka Juszczak, L'iconographie de la Suite Volpini, p. 150 |
Paris, 1889, à l'ombre de la tour Eiffel toute neuve, le café Volpini — c'est
là que quelques artistes écartés de l'Exposition
Universelle présentent leurs œuvres. Pour Gauguin, c'est
l'occasion de soumettre au public un condensé des thèmes martiniquais, bretons et arlésiens
qui ont nourri son inspiration depuis deux ans : il expose
quatorze toiles, mais on retient surtout l'album de onze zincographies
(un frontispice et dix planches) réalisées pour la
circonstance. Ce recueil peut être considéré comme
un manifeste en images, où l'artiste se met en scène pour
asseoir sa notoriété ; mais au-delà, c'est un
regard incisif sur le chemin parcouru et, tout autant, l'amorce de
voies à explorer.
Cet événement
déterminant dans l'histoire de la peinture européenne a
fait l'objet d'une exposition — exposition sur une exposition, comme
il est dit dans l'avant-propos — présentée
successivement à Cleveland et Amsterdam. Le catalogue ne se
borne pas à l'identification des œuvres : au-delà
d'une indispensable inscription dans l'histoire des courants
artistiques de l'époque, il situe et analyse les enjeux
techniques, questionne la dynamique et la cohérence de la
démarche de Gauguin : « la Suite Volpini n'annonçait
pas seulement ce que Gauguin allait peindre à l'avenir ;
elle préfigurait aussi sa manière de peindre »
(Heather Lemonedes, L'héritage de la Suite Volpini, p. 165).
Dans
les planches de l'album Volpini se dévoile comme un programme,
déterminé, volontaire, de ce qui sera mis en œuvre
quelques années plus tard dans l'océan Pacifique
— au-delà du retour obstiné de figures telles
que la baigneuse aux bras levés ou de l'envahissement de la
couleur jaune : la quête obstinée d'une
présence « hantant l'océan de son imagination » (Heather Lemonedes, L'héritage de la Suite Volpini, p. 165).
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SOMMAIRE |
Avant-propos Remerciements Prêteurs Suite Volpini
- Gauguin se fait connaître …, Belinda Thomson
- « Dévoué à la bonne cause » — Théo Van Gogh et Paul Gauguin, Chris Stolwijk
- Gauguin devient graveur, Heather Lemonedes
- Les zincographies — examen critique, Moyna Stanton
- Le papier jaune de Gauguin, Moyna Stanton
- L'iconographie de la Suite Volpini, Agnieszka Juszczak
- L'héritage de la Suite Volpini, Heather Lemonedes
- Chronologie : le cercle de Gauguin et l'accueil réservé à l'exposition, Belinda Thomson
- Une exégèse de l'exposition Volpini, Belinda Thomson
Notes Œuvres et documents exposés Ouvrages mentionnés Illustrations de référence Crédits photographiques Index des noms propres |
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COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE | - « Paul Gauguin : vers la modernité », Bruxelles : Fonds Mercator, 2010
- « Paul Gauguin : Paris, 1889 », Cleveland : Cleveland museum of art, 2009
- « Paul Gauguin : The breakthrough into modernity », Ostfildern : Hatje Cantz Verlag, 2009
- « Paul Gauguin : Durchbruch zur Moderne », Ostfildern : Hatje Cantz Verlag, 2009
| - Clément
Siberchicot, « L'exposition Volpini, 1889. Paul Gauguin,
Emile Bernard, Charles Laval : une avant-garde au cœur de
l'Exposition universelle », Paris : Classiques Garnier
(Etudes romantiques et dix-neuviémistes), 2011
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mise-à-jour : 14 avril 2011 |

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