Faubert Bolivar

Mémoires des maisons closes, préface de Monchoachi

Le Temps des cerises

Montreuil, 2018

bibliothèque insulaire

   
Haïti
parutions 2018
Mémoires des maisons closes / Faubert Bolivar ; préface de Monchoachi. - Montreuil : Le Temps des cerises, 2018. - 91 p. ; 17 cm.
ISBN  978-2-370-71145-8
Les Maisons Closes, ici, ouvrent sur les portes du ciel.

Monchoachi, Préface, p. 11

Trois parties réunies par les hasards de la vie forment le recueil ; la première — Marelle — a été écrite à Port-au-Prince quand l'auteur n'avait pas vingt ans ; la seconde — Alphabet — a été écrite une dizaine d'années plus tard à Kingston en Jamaïque ; la troisième, conçue comme un supplément — Grand bois îlé, îlées ô ! —, date des lendemains du séisme qui a détruit Port-au-Prince en janvier 2010.

En trois temps donc Faubert Bolivar danse « de maison close en maison close » 1 et, en s'accordant « au rythme de la terre » 2, se met à l'écoute. Les pieds dansent et le poème vise le ciel — comme à la marelle — dans une trajectoire entre beauté et douleur amour et rage angoisse et ferveur mort et soleil.
       
1. Monchoachi, Préface, p. 7
2. Monchoachi, Préface, p. 8
GEORGES CASTÉRA : Mémoires des maisons closes, poèmes écrits des deux mains 1 et en travers de la gorge 2, nous dit l'auteur. Pour sûr, poèmes à lire à voix basse dans l'intimité de la nuit pour essayer de rendre la vie habitable sur un bout de terre emblématique, toujours à redéfinir.

Quatrième de couverture
       
1. Alphabet, p. 66
2. Alphabet, p. 78
EXTRAIT
IYA

Une île est une terre
Entourée d'eau et de morts
Moi, en butte à la mer contagieuse
J'habite mon île comme j'habite ma mort
Avec la phrase sèche d'un vent de deuil
Comme mon île d'arbres fatigués de branches
Mon île, maman
Est une drôle d'ombre de dame
Elle flotte sur la mer pire qu'un pont cassé
Que des matelots auraient brûlé
Pour rembourrer leur pipe d'îlots de paille
Et quand il nous prend d'aller à l'eau
C'est mon soleil que je prends sur le dos
Et de dos je chante
Tant à mon île qu'à la mer que j'arrose de flamme
« Oyez, oyez matelots
Matelots naviguent sur les flots »
C'est ainsi, tous les jours
Sur les flancs de mon île, maman
Orpheline
Terre et mer.

p. 84
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « Mémoires des maisons closes », Port-au-Prince : Bas de page, 2012
  • « La rumeur a fait le tour du monde » in Nouvelles d'Haïti textes choisis et présentés par Pierre Astier, Paris : Magellan et Cie (Miniatures), 2007
  • « La Flambeau », Port-au-Prince : Ed. Henri Deschamps, 2014
  • « Lettre à tu et à toi [suivi de] Sainte Dérivée des trottoirs », Paris : Anibwe, 2014
  • « Sélune pour tous les noms de la terre », Pointe-à-Pitre : Textes en parole, 2015
  • « Une pierre est tombée, un homme est passé par là », Pétion-Ville : C3 éditions, 2016
  • « Mon ami Pierrot », Caen : Passage(s) (Libres cours au Tarmac), 2016 — dans un recueil collectif associant par ailleurs Nassuf Djailani (Bob) et Criss Niangouna (Des ombres et des lueurs)

mise-à-jour : 13 juin 2018
Faubert Bolivar : Mémoires des maisons closes
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