Didier Sébilo

Bloodile, roman d'Ouessant

Le Grand large

Meudon, 2005

bibliothèque insulaire
   
Iroise
parutions 2005
8ème édition du Prix du Livre Insulaire (Ouessant 2006)
ouvrage en compétition
Bloodile / Didier Sébilo ; ill. par Jacqueline Pegouret. - Meudon : Le Grand large, 2005. - 199 p. : ill. ; 18 cm.
ISBN 2-9523951-0-1

NOTE DE L'ÉDITEUR : Comme un juron craché en pleine mer par le continent (Bloody), les côtes d'Ouessant écorchent le lecteur jusqu'au sang (Bloody island, l'île du sang) et le place sur les chemins de la vie : Bloodile.

Une aventure à la Jules Verne qui passe sous les mers, enjambe les continents, traverse les générations, bouleverse les âmes ; un souffle d'imagination et de poésie mystique.

Didier Sébilo est né en 1950. Ingénieur de l'Ecole spéciale des travaux publics, membre de l'Académie des sciences commerciales, il est l'auteur de plusieurs livres de poésie et de nouvelles.
Jacqueline Pegouret, professeur de dessin, vit sur l'île d'Ouessant dont elle peint les paysages avec un égal bonheur depuis plus de 50 ans.
EXTRAIT

Le bateau, nommé sans originalité « Bloodile », desservait l'île depuis déjà dix ans. Cette charrue des mers, à la coque noire et basse sur l'eau, au pont de bois, accumulait à chaque traversée la gloire silencieuse des besogneux, méprisés des hommes pour leur manque de brio. Son mât lui servait de grue aux escales. Le navire, comme une tarentule inquiétante, ouvrait son abdomen pour vider ses propres entrailles sur le quai. C'était les marées d'équinoxe. La digue ne le protégeait pas suffisamment de la mer qui prenait un malin plaisir, par ce jour de mauvais temps, à le fracasser contre le quai, vague après vague. Et, vague après vague, courageusement, les mains des marins repoussaient le bord du quai pour défendre l'embarcation. Mais les marins étaient fatigués et les pare-battes en cordes, pendantes contre les flancs du vaisseau, étaient écrasées entre la coque et le quai et blessaient tout autant le ventre du Bloodile que le fait une noix contre la main nue qui tente de la briser. Il était temps d'appareiller. « Larguez les amarres ! ». La tempête faisait rage mais le capitaine du bateau avait tout de même décidé de partir : trop de traversées avaient été annulées les jours précédents. Maintenant il fallait bien retourner sur le continent.

p. 25

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « Sonnets d'Ouessant », Paris : Le Milieu du jour, 1991
  • « Le vide poche », Charlieu : La Bartavelle, 1999

mise-à-jour : 12 mars 2006

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