Rebelles / André Mastor. - Ajaccio : Albiana, 2006. - 198 p. ; 22 cm.
ISBN 2-84698-163-9
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NOTE DE L'ÉDITEUR
: Le roman historique est un genre en vogue et l’histoire de
Corse a suscité de nombreuses tentatives romanesques. Cependant,
aussi curieux que cela puisse paraître, ce roman est le premier
qui prenne la période paolienne 1
comme toile de fond. Elle est pourtant exceptionnelle pour son
retentissement géopolitique et emblématique des profonds
changements qui secouèrent l’ensemble du vieux continent.
La Corse au XVIIIe
siècle voit s’épanouir la première
expérience de régime démocratique, plus de trente
années avant la Révolution française.
Libérée quelques années durant du joug des
Génois, elle tombe bientôt sous la coupe des armées
de la monarchie française (1769).
Cette époque est aussi celle de la création du Secret du Roi 2,
premiers services secrets dignes de ce nom, et des premières
décennies de concurrence avec la puissance anglaise pour
la domination du monde.
Il n’en fallait
pas plus pour que se noue ici, en ces lieux vers lesquels les yeux de
toute l’Europe sont tournés, une fantastique manipulation
haletante jusqu’au dernier chapitre.
De l’assassinat
avorté du Général Paoli aux prémisses
d’une Révolution Française qui balaiera tout sur
son passage, l’ouvrage oscille entre roman historique et roman
d’espionnage … Entre monarchie vieillissante, guerres
de conquêtes et éclosion des Lumières, chacun y
joue ses cartes : la plume ou le sabre ! 1. | On célèbre en 2007 le bicentenaire de la mort de Pascal Paoli. | 2. | « Le Secret [du Roi] était un service de renseignements
formé d'une escouade d'agents secrets travaillant à deux
principaux objectifs : l'accession d'un Français au
trône électif de Pologne et la revanche de la France sur
l'Angleterre. Une série de conférences eut lieu sur des
sujets aussi variés que la comptabilité du Secret, les
missions en Pologne, le projet de descente sur l'Angleterre, la
conservation des îles à sucre ou encore les affaires de
Corse. » — Rebelles, p. 4. |
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EXTRAIT |
C'était
certainement un des plus beaux matins du monde qui se levait sur une
bataille perdue d'avance. Dans une lumière qui lui appartenait,
le printemps venait de proclamer la résurrection de la nature.
La terre ne tremblait pas encore sous les coups de canon et la
végétation drue et dense saupoudrée de
gouttelettes de rosée qui brillaient sous la caresse d'un
premier rayon de soleil, offrait furtivement aux soldats des camps
opposés une ribambelle de piécettes d'argent. Aussi
belles et scintillantes fussent-elles, elle ne pouvaient permettre
à tous d'acheter le droit de vivre. Ce droit fondamental fut
écorné par des attaques et contre-attaques, qui comme de
bien entendu, furent brèves, violentes et meurtrières, et
ceux qui gisaient à terre, y demeurèrent.
☐ p. 73 |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE
- André Mastor et Dominique Orsoni, « Histoire du Lycée Fesch », Ajaccio : Alain Piazzola, 1992
- André Mastor, « Des réseaux et des hommes : Félix Orsini, Paris, 1er septembre 1940 », Ajaccio : Lettres Sud, 1994
- André Mastor, « La nuit de Sainte-Hélène », Ajaccio : Albiana, 2008
- André Mastor, « Le dernier tueur de l'organisation », Ajaccio : Albiana (Nera), 2009
- André Mastor, « IRA irae », Ajaccio : Albiana (Nera), 2010
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mise-à-jour : 13 mars 2013 |

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