Georges Baudoux

Les Blancs sont venus

Sté d'Études Historiques de la Nouvelle-Calédonie

Nouméa, 2009

bibliothèque insulaire
   
édité en Nlle-Calédonie
parutions 2009
Les blancs sont venus / Georges Baudoux. - Nouméa : Sté d'études historiques de la Nlle-Calédonie, 2009. - 455 p. ; 21 cm. - (Publication, 63).
ISBN 978-2-917373-62-7 (erroné)
NOTE DE L'ÉDITEUR : Réédition en un seul volume de l'édition publiée en deux volumes (1972 et 1978).

Partie 1 — Deux contes : Jean M'Barai et Pastorale calédonienne. Ces contes exaltent les problèmes et la vie des premiers métis, et ceux des « petits colons » calédoniens. Chef d'œuvre littéraire et historique du plus grand des auteurs calédoniens [Georges Baudoux, 1870-1949], de celui qui a le mieux ressenti l'âpreté de la Mélanésie et l'insularité de ses habitants ; l'ensemble forme à la fois une réalisation parfaite de la littérature française et une fresque réelle de la vie passée calédonienne.

Partie 2 — Six contes prestigieux du plus grand des auteurs populaires calédoniens : Le Taureau de Barghen ; La poisse ; Le pont d'Avignon ; Justice express ; Sauvages et civilisés ; Le médium.

FRANÇOIS BOGLIOLO : En février 1919, Le Messager de la Nouvelle-Calédonie […] sort « Kaavo », « histoire canaque » de Baudoux, sous le pseudonyme de Thiosse. Ainsi commençait la carrière littéraire d'un jeune retraité, prospecteur aisé, auteur sans le vouloir, et que beaucoup considèrent comme l'écrivain le « plus » calédonien. […]

Laubreaux qui publie Baudoux […] n'a-t-il pas senti chez cet auteur une compénétration d'idées et de jugements, une vision de l'Autre proche de la sienne ? Ce qui éclaire la lecture réservée à ces « histoires », écrites par et surtout pour les plus grands bénéficiaires d'une colonie qui imposait alors son système de « castes » : riches colons libres, fonctionnaires, petits colons libres, immigrés asiatiques, métis, Kanaks baptisés, non baptisés, puis bagnards. Mondes cloisonnés.

Une fois, une seule, avec « Sauvages et civilisés », sa première œuvre, Thiosse fut tenté par une possible imitation du Kanak dans son rapport à une nature qu'il respecte : « Les canaques valent mieux que vous ». Qu'advint-il de ce texte ? Il ne fut point édité jusqu'en 1979 [« Les Blancs sont venus », tome 2], trente ans après la mort de l'auteur, car il ne répondait au goût ni de l'éditeur, ni des lecteurs de l'époque : trop inscrit dans un présent précis, trop inspirateur de doutes, trop peu révélateur de la dichotomie, du dilemme, du face à face, voulus comme irréconciliables : Noir n'égale pas Blanc. Calédonie, monde symétrique qui devait le rester. Thiosse aurait risqué d'ouvrir une voie sans issue, voie que l'on ne pouvait alors suivre ni en société, ni en littérature … A pareille époque, 1922, Mariotti s'exilait en France pour écrire.

« De la littérature calédonienne », in Serge Dunis (dir.), D'île en île Pacifique, Paris : Klincksieck, 1999 (pp. 301-302)

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « Les blancs sont venus » (tome 1), Nouméa, Sté d'études historiques de la Nouvelle-Calédonie(Publications, 2), 1972
  • « Les blancs sont venus » (tome 2), Nouméa, Sté d'études historiques de la Nouvelle-Calédonie (Publications, 20), 1978
➝ Patrick O'Reilly, « Georges Baudoux, prospecteur et écrivain calédonien », Journal de la Société des Océanistes, 1950, Vol. 6, 6, pp. 185-206 [en ligne]

mise-à-jour : 20 avril 2017
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