parutions 1998

RICHARD PRICE : L'étude de Baj Strobel — rigoureuse, personnelle et poétique — jette un regard inédit et convaincant sur la « créolité » et l'ensemble du monde antillais. Par le détour de la forêt guyanaise, elle nous met en situation d'aborder l'essentiel de ces sociétés insulaires, à la fois soumises et résistantes, repliées sur elles-mêmes et ouvertes — à leur façon — au « Tout Monde ».

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En centrant son propos sur les orpailleurs, l'auteur tisse une trame qui s'étend à l'ensemble de la Caraïbe. Au fil des cent ans d'histoire qu'elle nous raconte, nous pouvons voir les processus de créolisation qui se sont reproduits depuis les premières ébauches de communauté sur la plantation insulaire jusqu'aux réinventions de l'identité des migrants caribéens que l'on retrouve aujourd'hui à Toronto, Miami ou Paris. C'est un témoignage sur le processus continu de la créolisation, sur la migration et la reconstitution. Ainsi, les sociétés de la Rose et de la Marguerite, au cœur de la vie sainte-lucienne, ont-elles été transportées et remodelées sur le Maroni, et le vieux Tertulien, des Anses d'Arlet, en Martinique, a-t-il soigneusement emporté avec lui quelques plants de canne pour les mettre en « terre-Maroni ».

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☐ Préface, pp. 9-11

SOMMAIRE (résumé)

Préface, Richard Price Avant-propos Première partie : De lieux en lieux ch. 1 : Traversées et ancrages ch. 2 : Le cycle de l'or ch. 3 : Vers l'amont : haltes créoles Deuxième partie : De paroles en drames ch. 4 : Récits dialogués ch. 5 : L'épreuve de la mine ch. 6 : D'alliance et de discorde Troisième partie : D'histoires en mythes ch. 7 : Médecine en bas bois ch. 8 : Un corps sous influences ch. 9 : Mémoires vives Épilogue Annexes