Zoé Valdés

Soleil en solde

Mille et Une Nuits - La Petite collection, 264

Paris, 2000
bibliothèque insulaire

    

Cuba
parutions 2000
Soleil en solde / Zoé Valdés ; trad. de l'espagnol (Cuba) par Carmen Val Julián. - Paris : Mille et une nuits, 2000. - 58 p. ; 15 cm. - (La Petite collection, 264).
ISBN 2-84205-461-X
NOTE DE L'ÉDITEUR : L'île de Musicalia, à l'aube d'un jour brûlant. Un jeune couple avec bébé part au bord de la mer ; un énergumène frappé de priapisme entend défendre la plage contre l'invasion des estivants ; trois amis offrent leurs corps au soleil ; un touriste, fuyant sa femme — elle-même infidèle —, cherche l'aventure sous les tropiques … Zoé Valdés mène allègrement une comédie qui revêt bien souvent des aspects loufoques : les chemins du désir vont se croiser, les corps pris de frénésie se mêler jusqu'à ce qu'il en résulte un joyeux pugilat et que menace la grande éruption. Qu'adviendra-t-il des gens de la plage ?

❙ Née à La Havane en 1959, Zoé Valdés est poète et romancière. Elle vit en France depuis janvier 1995. Après trois romans remarqués pour leur propos violent, à la fois intimiste et politique, elle s'est définitivement imposée auprès du public avec « La douleur du dollar » (1997).
EXTRAIT

Si, comme un ami l'a prétendu un jour, une île est un concept, un morceau de plage sur une île l'est bien plus encore. Quelle expression : un morceau de plage ! Banale et bonne à jeter aux chiens. Un concept merdique. Sur un fragment de plage, pour peu qu'il se remplisse de monde, la vie se met à nu de façon si crue qu'elle fait peur à voir. Un morceau de plage insulaire est porteur d'une vaste signification. Une terreur panique. Une chiure bénie, calcinée sans pitié par le soleil. S'il est vrai que ses rayons jettent sur toute beauté un éclat fabuleux, aveuglant jusqu'à l'extase, ils font aussi briller les défauts dans toute leur splendeur, au point de blesser les pupilles du spectateur et de lui crever les tympans. Car la grève déserte, immense dans sa beauté solitaire, n'a rien à voir avec l'aspect repoussant d'une plage envahie de foules monstrueuses et de leur stupides cris de plaisir. Une petit bout de plage devrait être imparti à chaque famille, pour ne pas gêner le voisin. Tout un chacun devrait venir au monde avec une plage qui lui soit destinée. Même une petite miette de rien du tout, une plage toute riquiqui, où il pourrait plonger et nager à son aise, égoïstement. Toute plage bourrée de monde devient immonde, voilà mon dernier proverbe.

pp. 14-15

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE

mise-à-jour : 23 octobre 2017

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