Serge Joncour

U.V.

Le Dilettante

Paris, 2003

bibliothèque insulaire

   
îles noires
parutions 2003
U.V. / Serge Joncour. - Paris : Le Dilettante, 2003. - 214 p. ; 18 cm.
ISBN 2-84263-076-9

NOTE DE L'ÉDITEUR : Une villa, sur une île, au plus fort de l'été. Un jour, un homme débarque et se présente comme l'ami de Philip. Seulement Philip n'est pas là. [L'homme] s'installe, il se fond tellement au décor qu'il s'avère vite le convive parfait, l'élément distrayant. Sur trois générations il n'en finit pas d'asseoir une sorte d'emprise, sinon de charme, au point que certains en viennent à le trouver irrésistible, et d'autres indispensables.

Seul André-Pierre a décidé de se méfier. […] Pour lui tout alimente l'inquiétude, jusqu'à cette canicule qui entête, qui échauffe les corps avant les esprits. Jamais il n'a fait aussi chaud, jamais la mer n'est apparue aussi souhaitable et haute, juste là, en bas des marches, par où Philip arrivera.

Patiemment, Joncour assemble ses pièces, maîtrise le volume des cris et les sautes de calme.

PASCAL PAILLARDET : […]

Borné par les rivages de l'île de Bréhat, dans les Côtes-d'Armor, U.V. est un suspense qui utilise des armes psychologiques. Des armes invisibles qu'un intrus, Boris, pointe avec une perfide séduction sous la gorge de ses proies : une famille d'insulaires au sein de laquelle il s'installe comme « une blatte dans un lit de soie ». Serge Joncour : « J'avais envie que la dimension captivante de ce suspense, cette dimension de l'intrigue et de l'inconnu, s'installe sans aucune agressivité, sans arme ni choc. »

[…]

→ « Joncour en place publique » entretien recueilli par Pascal Paillardet, à consulter sur le site du Matricule des anges.
EXTRAIT

De la tempête de cette nuit il ne restait que des lambeaux dans le ciel lessivé, des résidus de nuages froids qui d'ici peu ne résisteraient pas. L'orage s'était amorcé tard dans la nuit, vers les deux heures du matin, et s'était égoutté jusqu'à l'aube. Au loin roulaient encore quelques vieux coups de tonnerre, des bruits sourds de débâcle, comme une fête qu'on démonte. À l'approcher, à naviguer comme ça vers elle, l'île semblait parfaitement déserte aujourd'hui, éreintée par sa nuit.

p. 64

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « U.V. », Paris : Gallimard (Folio, 4181), 2003

mise-à-jour : 8 mai 2017
prix france-télévision
du roman 2003
Serge Joncour : U.V.
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