José Le Moigne

Tiré chenn-la an tèt an mwen, ou L'esclavage raconté à la radio, photographies de Valérie Vanheulen

Ibis Rouge

Matoury (Guyane), 2004

bibliothèque insulaire

   
Martinique
parutions 2004
7ème édition du Prix du Livre Insulaire (Ouessant 2005)
ouvrage en compétition
Tiré chenn-la an tèt an mwen, Ou l'esclavage raconté à la radio / José Le Moigne ; photographies de Valérie Vanheulen. - Matoury (Guyane) : Ibis rouge, 2004. - 127 p. : ill. ; 21x21 cm.
ISBN 2-84450-253-9

NOTE DE L'ÉDITEUR : Djembé a existé, comme ont existé les millions de noirs déportés vers les Amériques, et comme ont existé ces autres millions de noirs qui périrent en chemin ou qui furent rejetés à la mer, toutes ces forces vives qui manquent cruellement à l'Afrique d'aujourd'hui.

Mais Djembé, dans son malheur, a eu de la chance : celle de survivre dans la mémoire des siens, de 1743 à maintenant. Aujourd'hui, c'est à Norbert Nubul, l'aîné de la famille, de s'acquitter du devoir de mémoire. Ainsi revivant le rapt de Djembé quelque part dans le Golfe de Guinée, la grande traversée, la vente, la vie sur l'habitation, le marronnage, les punitions et les tortures, l'abolition que connaîtra Horace, l'arrière-petit-fils de Djembé.

Tiré chenn-la an tèt an mwen se termine par une note d'espoir, celle de la naissance du peuple martiniquais avec toutes ses composantes. Utopie ? En 1848, certes. Mais aujourd'hui, mais demain … Et si les Antillais montraient au monde la route à parcourir. Serait-ce encore une utopie ?

❙ Poète, chanteur-compositeur, dessinateur et romancier, José Le Moigne est né en 1944 à Fort-de-France d'une mère martiniquaise et d'un père breton. Il passe son enfance et son adolescence à Brest qu'il quitte pour exercer sa profession d'éducateur et de directeur au sein de la Protection judiciaire de la Jeunesse au ministère de la Justice.

EXTRAIT

Monte-en-l'air n'a pas quarante ans, mais c'est déjà un très vieil homme. Il y a bien longtemps qu'il ne songe plus à marronner. Ce n'est pas de sa faute, mais à part son désir de Guinée après sa mort, il ne sait plus rien de l'Afrique. Il est né sur cette plantation, et c'est sur cette plantation, malgré la dureté de son sort, qu'il entend bien mourir.

       — Tout homme, dit-il gravement, fût-il le plus misérable des esclaves, a sa boucle à boucler. La mienne c'est ici.

pp. 52-53

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « Chemin de la mangrove », Paris : L'Harmattan, 1999
  • « Madiana », Matoury (Guyane) : Ibis rouge, 2001
  • « Joseph Zobel, le cœur en Martinique et les pieds en Cévennes » préface de Raphaël Confiant, photographies de Christine Le Moigne-Simonis, Matoury (Guyane) : Ibis rouge, 2008
  • « Poèmes du sel et de la terre », Amay (Belgique) : L'Arbre à paroles, 2008
  • « On m'appelait Surprise », Matoury (Guyane) : Ibis rouge, 2010
  • « La gare », Gaillard : Microcosme, 2010
José Le Moigne sur Potomitan, promotion des cultures et des langues créoles
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mise-à-jour : 27 mars 2011

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