Janne Teller

L'île d'Odin, roman traduit du danois par Ines Jorgensen

Actes Sud

Arles, 2003

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parutions 2003

5ème édition du Prix du Livre Insulaire (Ouessant 2003)
ouvrage sélectionné
L'île d'Odin / Janne Teller ; trad. du danois par Inès Jorgensen. - Arles : Actes Sud, 2003. - 492 p. ; 22 cm. - (Lettres scandinaves).
ISBN 2-7427-4118-6

NOTE DE L'ÉDITEUR : Par un soir de décembre, Odin, petit vieillard ordinaire qui pourrait bien être le dieu des anciens Scandinaves, s'égare dans une tempête et se retrouve sur une île, quelque part dans le Nord. L'accueil chaleureux des paysans du village et des enfants, qui le prennent pour le père Noël, ne l'empêche pas de repartir : il doit trouver un vétérinaire pour sa jument Rigmarole.

Sur le continent, en Sud-Scandie, Sigbrit Holland, rentrant chez elle, manque de renverser un vieil homme qui marche sur la route en pleine nuit. Aux questions précises qui lui sont posées à l'hôpital, il n'a rien d'autre à répondre que son nom : Odin, et un récit abracadabrant.

L'île mystérieuse et introuvable dont il parle excite bientôt toutes les convoitises, tandis que son histoire, son langage étrange, ponctué de proverbes anciens, le font passer, aux yeux de différentes sectes, pour le Rédempteur, le nouveau messie tant attendu en cette fin de millénaire. Relayée par les médias, l'affaire prend de l'ampleur et menace l'ordre social : la Sud-Scandie et la Nord-Scandie se disputent en effet ardemment cette terra incognita. Espérant pouvoir mettre un frein à la folie des hommes, Sibrit et quelques compagnons se lancent eux aussi à la recherche de l'île …

Janne Teller est née en 1964 à Copenhague. Depuis la parution de L'Île d'Odin, rapidement devenu un best-seller, elle a publié de nombreux recueils de nouvelles, des essais et un autre roman, Intet.
EXTRAIT

Le forgeron ne dit rien jusqu'à la première rangée de maisons du village et il se contenta alors de chuchoter quelques mots à l'oreille de l'oncle Eskild. Par bonheur, l'ouïe de l'oncle Eskild laissait quelque peu à désirer, aussi le forgeron dut-il répéter cinq fois ses mots et, la cinquième, il parla si fort que le boulanger, qui marchait à côté de l'oncle Eskild, ne put éviter d'entendre ce qui fut dit :

— Il doit venir du continent.

Le boulanger répéta immédiatement cette déclaration étonnante aux personnes autour de lui, lesquelles la firent passer vers l'arrière, jusqu'à ce que ces mots atteignent les enfants qui marchaient en queue, après quoi ils furent renvoyés vers l'avant du cortège, tant et si bien que très vite tous les habitants de Smedieby savaient ce qu'avait dit le forgeron : l'étranger venait du continent. Et ça, c'était vraiment une nouvelle, car la dernière fois que quelqu'un était venu du continent, c'était du temps où l'arrière-arrière-grand-mère de grand-mam Rikke-Marie était enfant et personne ne se souvenait de temps aussi lointains.

pp. 21-22

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « Odins ø », København : Centrum, 1999

mise-à-jour : 11 février 2009

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