Benoit Cohen

Le prix du paradis

Flammarion

Paris, 2021
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utopies insulaires

parutions 2021
Le prix du paradis / Benoit Cohen. - Paris : Flammarion, 2021. - 219 p. ; 21 cm.
ISBN 978-2-0802-3927-3

“ Lorsqu'ils auront coupé le dernier arbre,
pollué la dernière rivière, pêché le dernier poisson,
alors, ils s'apercevront que l'argent ne se mange pas. ”

☐ Sitting Bull, cité en épigraphe p. 11

Sous les apparences d'une comédie noire dans un décor à la mode, Benoît Cohen met en scène l'opposition entre la grande Babylone contemporaine et un monde apaisé où serait possible un nouveau départ.

Au terme d'une vie professionnelle trépidante, Katherine a éprouvé tous les plaisir que peut offrir New York et goûté, jusqu'à la nausée, la médiocrité et la vacuité du rêve américain. Elle décide donc de mourir — en choisissant le chemin le moins inélégant, à ses yeux blasés, pour y parvenir.

Mais, quand le mécanisme fatal est enclenché, le hasard lui laisse entrevoir une autre vie possible, peut-être une rédemption, loin des turpitudes du milieu qu'elle fuit : Great Turtle, une île perdue au milieu de l'Atlantique, habitée par des “ hommes authentiques ” (p. 97).

Escroquerie, mirage, ultime espoir ?
EXTRAIT Great Turtle est un lopin de terre d'environ vingt-cinq kilomètres carrés soumis aux vents et aux caprices de l'océan. En son centre coule une rivière peu profonde et limpide. D'un côté une plaine, de l'autre une forêt. À chaque extrémité, des collines. À l'exception d'une vaste plage de sable gris, l'île est encerclée de falaises. (…) Dans la forêt (…), la faune est abondante. Mais les Lenapes, contrairement à leurs ancêtres, refusent de tuer d'autres êtres vivants. Ils attendent que les animaux meurent naturellement pour les consommer ou récupérer leur fourrure. (…) L'odeur âcre et le goût relevé de la viande faisandée plaisent beaucoup aux Indiens dont l'alimentation principale est constituée de fruits, de légumes sauvages, de racines et de champignons à la saveur plus fade. Pour ce qui est du poisson, il n'est pas rare de tomber sur une morue, un flétan ou une raie à queue de velours échoués sur la plage.
(…)
— Combien sont-ils à vivre sur ce caillou ?
— Trois cent cinquante-sept à ce jour.
— Vous voulez dépenser quarante millions pour sauver trois cent péquins ? Vous ne trouvez pas ça un peu disporportionné ?
— Ce ne sont pas seulement ces gens que vous sauvez, c'est l'espoir d'un monde meilleur.

☐ pp. 129-130

mise-à-jour : 21 septembre 2021
Benoit Cohen : Le prix du paradis
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