Jean-Marie Dallet

Au plus loin du tropique

Ed. du Sonneur

Paris, 2006

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île-prison
parutions 2006
8ème édition du Prix du Livre Insulaire (Ouessant 2006)
ouvrage sélectionné
Au plus loin du tropique / Jean-Marie Dallet. - Paris : Ed. du Sonneur, 2006. - 104 p. ; 19 cm.
ISBN 2-916136-02-9

Parataito, île perdue en plein Pacifique oriental, sert de lieu de relégation à une poignée de condamnés rescapés de la guillotine. L'épopée drolatique des vieillards abandonnés sur cet atoll de désolation fournit la matière des premiers chapitres — autant de courtes nouvelles qui affichent leur parenté avec celles des maîtres du genre : Louis Becke, Jack London, Somerset Maugham, … Les souvenirs ressassés par ces rebuts de la bonne société coloniale de Papeete lèvent le voile sur les intrigues dérisoires nouées au bordel de Ma Pouta — ah Bernina —, éclairent les turpitudes du commerce des engagés chinois, brocardent les passions d'ecclésiastiques dévoyés par l'ardeur du soleil tropical.

Ils ont été vingt ; cinq survivent, attendant l'escale aléatoire de la goélette pénitentiaire porteuse de remèdes de marchandises. Ah You le Chinois espère survivre à ses quatre compagnons d'infortune, mais au matin du dimanche 1er janvier, alors que tous se préparent à assister à la messe, un cyclone se prépare, qui laissera derrière lui son lot de dévastation et … Kerlan, un naufragé en piteux état.

Toulonnais d'origine bretonne, Jean-Marie Dallet a toujours « navigué » entre la Méditerranée, le Pacifique Sud et Paris.

EXTRAIT

Le jour est bien levé sur le paradis, plat, petit et tout en rond, avec son récif de corail où se brisent les vagues du large, sa forêt de cocotiers aux palmes luisant sous le soleil du matin, sa plage trop blanche autour de son lagon trop bleu, mais personne ne connaît cet atoll qui n'existe plus que sur les anciennes cartes marines des amirautés : Parataito, à peine un point noir entre Tuamotu et Gambier, et seules les frégates qui planent dans son ciel de plus en plus sombre pourraient donner le nombre des baraques où achève de survivre une poignée de vieillards oubliés de tous, elles seules savent qu'aujourd'hui dimanche 1er janvier, comme chaque dimanche de l'année un peu avant huit heures, la cloche du père Corentin retentira aux oreilles de Ma Pouta.

pp. 16-17

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « Gauguin ou l'Atelier du Tropique », Paris : Éd. Saint Germain des Prés, 1976
  • « Tahiti Jim », Paris : Robert Laffont, 1979, 1992
  • « Je, Gauguin », Paris : Robert Laffont, 1981 ; Presses pocket (Mondes mystérieux, 2504), 1985 ; La Table ronde (La Petite vermillon), 2003
  • « Pontmaudit, ou les chemins de la haute mer », Monaco : Ed. du Rocher, 2006
  • « De pareils tigres », Paris : Ed. du Sonneur, 2010

mise-à-jour : 3 juillet 2010

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