Le
patrimoine archéologique de l'île de Hiva Oa (archipel des
Marquises) / Catherine Chavaillon et Eric Olivier ; sous la dir.
de Henri Marchesi. - Papeete : Ministère de la culture,
Service de la culture et du patrimoine, 2007. - 180 p. :
ill., cartes ; 30 cm. - (Dossiers d'archéologie
polynésienne, 5). ISBN 2-912409-01-2
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PRÉFACE
: Cet ouvrage est l'aboutissement de milliers d'heures passées
par Catherine et Eric à parcourir l'île de Hiva Oa,
poussés par la curiosité et séduits par la
beauté des paysages et les nombreux vestiges
archéologiques qu'ils découvrent lors de leurs
excursions. C'est aussi certainement le résultat de la mise en
commun de différents talents pour le dessin, la photographie, la
randonnée ou le sens de l'orientation en forêt tropicale.
C'est
enfin la conséquence de ma rencontre avec les auteurs à
Atuona qui m'a fait découvrir l'intérêt patrimonial
et scientifique de la documentation qu'ils constituaient. Nous avons
alors rapidement décidé de le mettre en forme afin de
parvenir à le publier. Avec l'aide du Ministère de la
culture de la Polynésie française, Catherine a pu
continuer les relevés des vestiges repérés par
Eric.
Cette publication est surtout la conclusion d'un
énorme travail de terrain dans un milieu naturel souvent
difficile où le relief accidenté rend l'accès
à certains sites particulièrement périlleux. La
végétation tropicale est présente partout, avalant
depuis leur abandon tohua, me'ae, paepae et tiki.
Il a donc fallu chaque fois lutter contre les branches et les racines
pour obtenir un peu de lumière, faire une photographie, tendre
un décamètre.
Comment sauver ce patrimoine
immense, menacé de disparition par une nature envahissante et
les travaux des hommes ? Avant même de chercher des moyens
de protection ou de restauration, il faut d'abord connaître ce
que l'on souhaite préserver. Il est donc nécessaire de le
décrire et de l'inventorier, ce qui est déjà une
manière de le sauver de l'oubli et de préserver la
mémoire d'une civilisation que le temps efface inexorablement.
C'est aussi peut-être un moyen de favoriser la prise de
conscience par tous, qu'il ne s'agit pas de vestiges inutiles mais d'un
patrimoine culturel irremplaçable.
C'est la
première fois qu'une documentation archéologique aussi
abondante est publiée pour une île des Marquises. Sur un
total de soixante douze bassins versants, vingt-six sont traités
et représentent environ les trois quarts de la superficie de
l'île.
(…)
☐ Henri Marchesi, Archéologue au Ministère de la Culture et de la communication
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