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parutions 2001

NOTE DE L'ÉDITEUR : Artiste majeur de la fin du XIX^e siècle, Arnold Böcklin est méconnu en France et cette exposition est la première rétrospective qui lui soit enfin consacrée. L'Île des morts, icône saisissante qui l'a rendu célèbre, maintes fois réinterprétée, est sans doute son chef d'œuvre. Cette toile essentielle, dont il fait cinq variantes entre 1880 et 1886, permet d'accéder à son univers visionnaire et mélancolique.

Redécouvert dans les années 1920 par les peintres surréalistes — Giorgio De Chirico et Max Ernst en particulier — ils les a fortement inspirés par sa vision fantastique et iconoclaste de la mythologie. Naïades, nymphes ou centaures hantent ses tableaux au même titre que les visions issues de récits médiévaux. L'exposition s'inscrit dans la série de monographies que le musée d'Orsay organise depuis plusieurs années pour faire redécouvrir des artistes étrangers, tels Whistler, Menzel ou Burne-Jones.

Concernant Böcklin, ce renouveau d'intérêt est particulièrement opportun, l'année du centenaire de sa mort, pour faire une réévaluation de son œuvre et le resituer dans l'histoire de l'art moderne.

SOMMAIRE

Avant-propos Katharina Schmidt — Non omnis moriar — Une introduction à Arnold Böcklin Werner Hofmann — Le mythe exilé Christoph Heilmann — Tradition et innovation — Réflexions sur « Villa en bord de mer » Bernd Wolfgang Lindemann — Le « frisson » Böcklin — Motifs, iconographie, mise en scène Christian Klemm — L'inachevé chez Böcklin — Regards sur la surface peinte Franz Zelger — Les dessins d'Arnold Böcklin Angelika Wesenberg — Böcklin et la capitale du Reich Thomas W. Gaehtgens — Böcklin et la France Françoise Lucbert — Un rêveur chez les symbolistes Christian Lenz — Souvenir de Julius Meier-Graefe — « Le cas Böcklin et la théorie des unités », 1905 Andrea Gottdang — « On doit l'entendre chanter » — Remarques sur la « musicalité » des tableaux de Böcklin Catalogue des œuvres, Biographie, Bibliographie, Liste des œuvres exposées