Langage
plastique et énonciation identitaire : l'invention de l'art
haïtien / Carlo A. Célius. - Sainte Foy
(Québec) : Les Presses de l'université Laval, 2007.
- XI-419 p. ; 23 cm. - (InterCultures). ISBN 978-2-7637-8637-7
|
NOTE DE L'ÉDITEUR
: L'histoire des beaux-arts en Haïti remonte à la
période coloniale. Cependant c'est avec le mouvement pictural
des années 1930 que commence à se poser la question de
l'haïtianité en matière artistique, laquelle
connaît une reformulation avec l'avènement de l'art
naïf en 1945-1947. Et c'est autour de cette problématique
que se constitue, pour la première fois dans l'histoire
intellectuelle du pays, un véritable espace discursif sur les
arts plastiques.
Certes le discours sur l'art n'était pas
totalement inexistant jusque-là, toutefois un espace discursif
propre se dégage dans la première moitié du XXe
siècle. En effet, un ensemble de problèmes surgit dont le
traitement diversifié génère une masse discursive
importante, clairement identifiable, traduisant des enjeux
spécifiques et ayant des effets repérables.
La
focalisation des débats sur l'art naïf a engendré
deux grandes tendances. La première, hégémonique,
soutient que seul ce type d'art exprime la véritable
authenticité haïtienne. La seconde, qui adopte une
démarche intégrative, non exclusiviste, élabore
une version complexe de l'haïtianité en prenant en
considération toutes les propositions artistiques. Ainsi, s'est
engagée, dans les limites d'un même paradigme, une
véritable « bataille de discours » qui
réaffirme la dimension conflictuelle de l'énonciation
identitaire.
Historien et historien de l’art, Carlo A. Célius
est chercheur affilié au Centre interuniversitaire
d’études sur les lettres, les arts et les traditions
(CELAT, Université Laval, Québec).
|
SOMMAIRE (résumé) |
Remerciements Introduction
- Chapitre I : Protagonistes et corpus 1
- Chapitre II : « Modernité indigène » et irrun de l'art naïf
- Chapitre III : De l'hégémonie de l'art naïf
- Chapitre IV : Refus, contestations et alternatives
- Chapitre V : Limites du discours institué et nouvelles considérations
Conclusions Bibliographie (pp. 371-419)
1. | « Les
bibliographies d'Haïti ne laissent nullement supposer la
densité de la production discursive sur les langages plastiques
du pays, de même que les rares tentatives d'interrogation portant
sur l'existence de ce discours. En attendant, de la masse de
références que nous avons pu consulter, nous avons
dégagé un corpus d'écrits qui nous ont paru
essentiels (…). Les auteurs retenus sont : Philippe Thoby-Marcelin (Haïti) ; José Gómez Sicre (Cuba) ; Albert Mangonès (Haïti) ; Dewitt Peters (États-Unis) ; Selden Rodman (États-Unis) ; Lucien Price (Haïti) ; Max Pinchinat (Haïti) ; Félix Morisseau-Leroy (Haïti) ; Jacques Gabriel (Haïti) ; Jacques Stephen Alexis (Haïti) ; Pierre Mabille (France) ; André Breton (France) ; Eleanor Ingalls Christensen (États-Unis) ; Ute Stebich (États-Unis) ; André Malraux (France) ; Jean-Marie Drot (France) ; Michel-Philippe Lerebours (Haïti). » (Ch. I, pp. 17-18) |
|
|
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE | | - « Création
plastique d'Haïti » dossier coordonné par Carlo
A. Célius, Paris : Musée du quai Branly (Gradhiva,
21), 2015
- « Le
défi haïtien : économie, dynamique
sociopolitique et migration » sous la dir. de Carlo A.
Célius, Paris : L'Harmattan (Horizons Amériques latines), 2011
- « Haïti
face au passé / Haiti confronting the past »
sous la dir. de Carlo A. Célius, Ethnologies, Revue de l'Association canadienne d'ethnologie et de folklore (Sainte Foy, Québec), vol. 28, 1, 2006
- « La création plastique et le tournant ethnologique en Haïti », Gradhiva [en ligne], 1 | 2005
- « Cheminement anthropologique en Haïti », Gradhiva [en ligne], 1 | 2005
|
|
|
mise-à-jour : 22 septembre 2014 |

| |
|