NOTE
DE L'ÉDITEUR : Cette
histoire, présentée, comme
une pièce de théâtre, n'est
en réalité qu'un roman.
Vers la fin du VIe
siècle, alors que s'achève la colonisation de
l'Armorique par les Bretons, Ouessant est accablée par une
calamité naturelle probablement due à la bouderie
de S. Eveznec, le faiseur de pluie.
La famine menace, qu'il faut
conjurer. Une délégation est
dépêchée auprès d'un sage
ermite, aujourd'hui bien oublié, mais fort efficace en son
temps : S. Anaëc. A l'invocation rituelle :
« Anaëc, fais quelque
chose », il va répondre à sa
façon, toujours imprévisible.
Cependant débarque
dans l'île, escorté de forces de l'ordre,
un maltôtier
très décidé
à faire rentrer les impôts
diocésains, autre calamité mal
supportée par la paroisse. En même temps
se répand la nouvelle d'une attaque, une
invasion peut-être, de barbares saxons.
Or, toute la population ou presque
se trouve retenue sur une grève
éloignée, pour des dévotions
à S. Émilion, laissant l'île
sans défense.
Heureusement, Anaëc
et les femmes — les femmes
surtout — vont prendre les choses en
mains ; et quand les Ouessantines mettent la main
à quelque chose, on peut
leur faire confiance. Le danger saxon sera réduit
à rien du tout, les prétentions fiscales
de l'Évêché tomberont
à l'eau, le boire et le manger seront
assurés jusqu'au retour à la normale des
conditions climatiques.
[…]
Ceci se passait
en des temps très anciens.
Ce n'est pas à notre époque que
l'on verrait des choses pareilles.
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