Venue de métropole enseigner
à Tahiti, Isabelle Chollet découvre, sinon l'envers
du paradis insulaire, du moins un pan occulté de
la vie sociale en Polynésie : la maltraitance, l'inceste
parfois, dont sont victimes trop de jeunes filles. Dans « Tahiti
ou la douleur de vivre », l'auteur présente
sans commentaire superflu, les témoignages de cinq jeunes-filles,
âgées de dix-huit à vingt-et-un ans.
L'objectif avoué n'est
ni de juger, ni de choquer, mais de rompre le silence qui dissimule
un drame et, ce faisant, de contribuer à faire reculer
l'indifférence — nécessité impérative
que souligne un mot d'Albert Einstein cité au terme de
l'introduction : « Le monde n'est pas dangereux
parce qu'il y a le mal, mais parce que les gens regardent et
laissent faire ».
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NOTE DE L'ÉDITEUR |
Tranches de vie …
De la maltraitance à Tahiti ?
Des abus dans nos îles où règne une innocente
liberté sexuelle ?
Décidément les
mythes ont la vie dure !
Aux soupirs de nos bonnes consciences :
— « Ce n'est pas possible à Tahiti »,
— « C'est impensable chez nous »,
— « Je ne savais pas »,
— « Que faire ? »
s'imposent désormais les
paroles de Poerani, de Tania, de Poema, de Moevai et de Mareva
recueillies par Isabelle Chollet.
Chacune aimerait comprendre ce
qui lui est arrivé.
Toutes attendent que les adultes les aident à survivre.
Aucune ne souhaite que d'autres subissent de telles souffrances.
Il nous appartient d'apprendre
à voir, de savoir agir.
… vies tranchées ?
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