NOTE DE L'ÉDITEUR : Ce livre se visite comme une saline, au cours des différentes saisons. Il laisse une trace vivante de ce beau métier qui disparaît de l'île d'Oléron.

En été tout arrive sur les salines. Le sel, les oiseaux, les touristes, la récolte et la vente. Notre métier de saliniers d'aujourd'hui diffère peu de celui d'autrefois. En toute simplicité avec nos photos, nos mots et notre expérience nous tentons ici de répondre aux questions les plus fréquentes que nous posent les visiteurs attirés par cet art d'un autre siècle.

EXTRAIT

Depuis l'an 1100 et jusqu'en 1900 environ les salines en activité couvraient une grande partie de l'île d'Oléron. Au cours de cette période, d'énormes quantités de ce conservateur indispensable furent produites, faisant vivre l'économie oléronaise. Le sel de l'île était réputé pour sa qualité. Vers 1920, le sel du Portugal, des salins du midi et celui des mines furent exportés par les chemins de fer. Ce développement des moyens de transport fit jouer la concurrence. Les cours s'effondrèrent. Le saulnier oléronais ne gagna plus qu'un salaire de misère. Il se tourna alors vers la culture de l'huitre, d'un bien meilleur rapport. ☐ p. 38