Gwenc'hlan Le Scouëzec et Henry Le Bal

Maurice Le Scouëzec 1881-1940

Beltan (diffusion : Coop Breizh)

Brasparts, 2005

bibliothèque insulaire

      

peintres des îles
parutions 2005
Maurice Le Scouëzec 1881-1940 / Gwenc'hlan Le Scouëzec et Henry Le Bal. - Brasparts : Beltan, 2005. - 246 p. : ill. ; 31 cm.
ISBN 2-9516454-5-7

Hommage d'un fils — Gwenc'hlan — à son père — Maurice —, ce livre embrasse la vie et l'œuvre d'un peintre qui pour s'être tenu farouchement à l'écart des chemins reconnus, peine à trouver la place qu'il mérite dans l'histoire de l'art du XXe siècle naissant. On l'a dit anarchiste, mauvais soldat, contradicteur forcené ou matelot blackball … jugements auxquels il aurait souscrit sans réserves ; mais le peintre qui avait acquis les premiers rudiments de son métier en 1900 à bord d'un voilier en route pour les mines de nickel de Nouvelle-Calédonie ne saurait être évalué à l'aune de ces seuls traits.

Il serait également malvenu de ne voir en lui qu'un peintre voyageur, amateur de lointains ou, au contraire, qu'un chroniqueur avisé des parages du boulevard Montparnasse. Le parcours d'images que proposent Gwenc'hlan Le Scouëzec et Henry Le Bal évite ces deux écueils et montre qu'à Montparnasse, au Cap Sizun ou à Madagascar, c'est une même recherche qui guide les pas et la pratique artistique de Maurice Le Scouëzec : fixer, sans les déparer de leur fugacité, des instants dérobés — savanes africaines harassées de soleil, visages ravagés des filles de Montparnasse, corps suppliciés sur la croix ou au fond des tranchées.

Au long d'un périple où lumière et ombre font jeu égal, les îles du Pacifique ou de l'océan Indien surgissent telles des escales, parfois plombées de l'ennui qu'engendrent certaines navigations au long cours — c'était à l'époque des grands voiliers soumis au caprice des vents —, parfois enchantées de parfums — Zanzibar, Moheli — ou de couleurs — Madagascar : Nous sommes dans une mer de sang … À Douarnenez pour finir, le peintre affronte l'horizon des anciens Celtes où se pressentent — tel un rêve accessible ? — les îles d'Occident.

EXTRAIT

[…]
A peindre ce Madagascar qui passe
C'est la peinture qui a traversé
Ou mieux
Elle est le pont sur lequel traverser

Henry Le Bal, Hommes et femmes dans l'eau, Madagascar, p. 162

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE

mise-à-jour : 1er novembre 2010

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