René Radaody-Ralarosy

Zovy 1947 : au cœur de l'insurrection malgache

Sépia / Tsipika [mail]

St Maur-des-Fossés et Antananarivo, 2007
bibliothèque insulaire
   
édité dans l'océan Indien
Madagascar

parutions 2007

Zovy 1947 : au cœur de l'insurrection malgache / René Radaody-Ralarosy ; préface de Dominique Ranaivoson. - Saint Maur-des-Fossés : Sépia ; Antanarivo : Tsipika, 2007. - 217 p. ; 18 cm.
ISBN 978-2-84280-121-2
9ème édition du Prix du Livre Insulaire : Ouessant 2007
livre en compétition

Le roman nous emmène ici aux confins de l'historique et du vraisemblable, là où les itinéraires se croisent, se manquent ou se retrouvent par la volonté d'un narrateur peut-être plus optimiste que l'histoire.

Dominique Ranaivoson, Préface, p. 12

NOTE DE L'ÉDITEUR
 : Les évènements de 1947 à Madagascar suscitent toujours de vifs débats aussi bien sur l'île qu'en France.

René Radaody-Ralarosy, né en 1937, élève de l'école militaire de Saint-Cyr puis officier dans la jeune armée malgache, a vu entendu et compris bien des éléments de l'histoire que les mémoires ont effacés. Il nous offre dans cette fiction pleine de suspense une description fine de la société malgache de 1947 et des douloureux évènements qui la déchirèrent en profondeur. Entre la bourgeoisie de Tananarive, la forêt de l'est et ses villageois apeurés, les planteurs français et les anciens combattants malgaches revenus de l'Afrique du Nord ou des maquis français, le lecteur réalisera la complexité des relations, le poids du passé et les tensions du présent 1.
1.Un bref épilogue (en 1972) permet un regard rétrospectif ; pour Dominique Ranaivoson, le préfacier, « lier 1972 à 1947, c'est écrire un large pan du nationalisme malgache ».
EXTRAIT — Alors, Germain, où en êtes-vous dans la constitution de l'organigramme de la rébellion ? demanda le colonel Payen.
— Mon colonel, je continue, mais j'ai voulu vérifier sur le terrain par une reconnaissance aérienne. Les rebelles sont effectivement aux portes de la capitale. J'ai vu de mes yeux le drapeau royal malgache flotter sur les maisons dans beaucoup de villages, en particulier dans les régions d'Ambohimiadana et Ambohitrandriamanitra et pourtant tout semble paisible. Je n'ai aperçu aucune trace de combattants. Cela prouve une chose, c'est qu'ils ont réussi à prendre en main la population sans aucune violence.
— Vous pensez que c'est si grave ? Pourtant, ici tout le monde est optimiste, cette rébellion sera brisée en quelques semaines maintenant que les renforts arrivent en masse.
— On avait déjà dit ça lorsque l'insurrection avait commencé, parce que Moramanga et Mananakara avaient été repris rapidement. Et elle ne fait que s'étendre de jour en jour.

pp. 132-133
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
(extrait de la bibliographie proposée par l'auteur)
  • Jacques Tronchon, « L'insurrection malgache de 1947 : essai d'interprétation historique », Paris : Maspero, 1974 ; Fianarantsoa (Madagascar) : Ambozontany ; Paris : Karthala, 1986
  • « Madagascar 1947 : la tragédie oubliée » (colloque AFASPA, Université Paris VIII-Saint-Denis, 9-11 octobre 1997) actes rassemblés par Francis Arzalier et Jean Suret-Canale, Pantin : Le Temps des cerises, 1999
  • Raymond William Rabemananjara, « Madagascar : l'affaire de mars 1947 », Paris : L'Harmattan, 2000
  • Albert Rakoto Ratsimamanga, « Madagascar, l'énigme de 1947 : mémoires » (entretiens avec Patrick Rajoelina), Paris : L'Harmattan, 2001

mise-à-jour : 10 septembre 2007

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