Jacques Burel

Ouessant, vie et tradition d'une île bretonne

Éd. de l'Estran

Douarnenez, 1984
bibliothèque insulaire
   
peintres des îles
Iroise
Ouessant, vie et traditions d'une île bretonne / Jacques Burel ; avec la collaboration de Françoise et Jean-Pierre Gestin. - Douarnenez : Éd. de l'Estran, 1984. - 27 p.-51 pl. : ill. ; 25x31 cm.
ISBN 2-903707-09-X
NOTE DE L'ÉDITEUR : Témoignage sensible, attachant et entièrement inédit de Jacques Burel, qui découvre l'île en 1945. Il en tombe éperdument amoureux et au cours de deux séjours d'un mois, croque, dessine, peint avec frénésie et talent. Admirateur de Méheut, son œuvre est marquée du souci constant de la vérité des expressions. Une sélection des 45 plus beaux dessins, gouaches et croquis sur la vie quotidienne de l'île. Un hommage […] aux hommes et femmes d'Ouessant.
     
Jacques Burel est né en 1922 dans une famille d'origine bretonne. En 1947 Il est admis dans l'enseignement comme professeur de dessin ; entre 1949 et 1961 il enseigne à Alger puis à Paris et meurt à Landivisiau, berceau de sa famille, en 2000. — Informations complémentaires fournies par Georges Busson, un ancien élève.
EXTRAIT

JACQUES BUREL ET OUESSANT
PORTRAIT D'UNE ÎLE ÉTERNELLE

Juillet 1945. Un jeune homme de 23 ans arrive à Ouessant pour la première fois. De son enfance passée dans les bois de Coat Meur, à Landivisiau, Jacques Burel a gardé le goût des natures intactes. Ouessant va le combler. En quatre semaines il y accumule croquis, dessins et peintures. Il reviendra souvent.

L'île, alors, semble hors du temps. A 11 milles du continent, loin des innovations, on y a préservé des pratiques agricoles, techniques et sociales basées sur la solidarité : culture de la terre à la bêche, moissons à la faucille, battages au fléau ...

Toute une série de dessins vont surgir de ces amitiés qui se nouent entre le jeune artiste et la population de l'île : portraits de femmes, intérieurs de maisons, travaux des champs, scène de cimetière ... Tout cela est possible parce que le peintre est totalement accepté.

L'année suivante, Jacques Burel reviendra compléter son étude.

Rassemblés, ses dessins composent le portrait riche et nuancé d'une île éternelle : vastes espaces de champs ouverts, jardins bordés de murs de pierres sèches où poussent timidement quelques arbres, scènes de pêche à bord du Vive-Jaurès, atmosphère admirablement restituée du passage à bord du courrier où se côtoient les hommes et les bêtes ...

Passionné très tôt par la Bretagne et les objets d'art populaire, Jacques Burel avait saisi toute l'importance documentaire de son travail. En mer, avec Henri Chalm, il n'oublie pas de relever le mécanisme du gui à rouleau, la forme exacte des casiers. A terre, il note soigneusement les gestes des champs, les détails d'un moulin, d'une façade, d'une hutte ...

“ Tout donc me paraissait beau, à la fois nouveau et antique, en tout cas précieux et à noter de toute urgence comme tout ce qui est menacé ” ...

p. 10

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • Jacques Burel, « De ronce et de froment, Petite chronique de Coat-Meur et autres lieux au temps où ils avaient une âme », Spézet : Coop Breizh, 1994
  • Françoise Foucher, « Jacques Burel, témoin de la vie paysanne en Bretagne », Spézet : Coop Breizh, 2005

mise-à-jour : 27 avril 2022

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