Margaret Brooke

Reine des coupeurs de têtes : ma vie à Bornéo

Olizane

Genève, 2000
bibliothèque insulaire
   

des femmes et des îles
regards sur l'Insulinde
parutions 2000
Reine des coupeurs de tête : ma vie à Bornéo / Margaret Brooke ; trad. de l'anglais par Françoise Momal. - Genève : Olizane, 2000. - 255 p. ; 21 cm.
ISBN 2-88086-254-X

NOTE DE L'ÉDITEUR : Margaret Brooke 1, jeune anglaise naïve de l'époque victorienne, débarque après une longue et pénible traversée en mer, au cœur de Bornéo, pays encore largement inexploré.

Elle s'éprend immédiatement des larges fleuves bordés de mangroves, des longues plages de sable blanc, des montagnes lointaines se découpant sur les ciels tourmentés des tropiques et des senteurs indéfinissables de la forêt. Sans craindre les colères de son terrible mari, Charles 2, épousé sans amour et qu'elle-même nomme “ Rajah ” dans ses mémoires, elle s'attache à ce lieu d'immigration forcée. Elle considère avec beaucoup d'intérêt et de bienveillance la faune aussi étrange que dangereuse. Tant les chichaks, lézards familiers des maisons, les merveilleux papillons chers à son époux, les colibris, les gibbons et les macaques effrontés, que d'autres espèces nettement moins sympathiques, tels les varans, les crocodiles, les pythons ou les cobras, tout dans ce pays éveille sa curiosité et ses sens.

Quelques jours seulement après son arrivée, son mari part pour une expédition chez les turbulentes tribus de l'intérieur. Mais au lieu de se plaindre de sa solitude auprès de ses rares compatriotes habitant l'île, elle invite à un thé toutes les dames malaises, se lie d'amitié et s'initie à leurs us et coutumes 3. Lorsque Charles revient quelques semaines plus tard, elle se débrouille dans la langue malaise et s'habille à la mode locale. Après la mort brutale de ses trois premiers enfants sur le bateau qui les ramenait en Grande-Bretagne, elle trouve le courage de revenir au Sarawak et de donner trois nouveaux descendants à son mari.

Plus tard, elle s'installe en Angleterre avec ses enfants et ne revient qu'occasionnellement à Bornéo pour les présenter aux tribus Dayaks de la jungle dont elle décrit avec amour et brio les coutumes primitives. Son Rajah restera seul dans son palais de Sarawak, au milieu de ses meubles disparates et de ses palmiers en pot.
       
1. Margaret Brooke, née Margaret Alice Lili de Windt en 1849 à Paris est morte à Londres en 1936 ; Oscar Wilde a dédié un de ses conte de fées à Margaret, Lady Brooke, The Ranee of Sarawak.
2. Charles Brooke (1829-1917), deuxième white rajah de Sarawak de 1868 (mort du premier white rajah, son oncle James Brooke) à sa propre mort.
3. On comprend donc mal — ou trop bien — le titre retenu pour cette traduction en français, distinct de l'original anglais sobrement intitulé “ My life in Sarawak ”.
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • Margaret Brooke, « My life in Sarawak » preface by sir Frank Swettenham, Londres : Methuen, 1913 ; Singapour, Oxford : Oxford university press, 1986
  • Margaret Brooke, « Reine à Bornéo » postface par Alain Quella-Villéger, Paris : Magellan & Cie, 2022
  • Charles Brooke [second rajah of Sarawak], « Ten years in Sarawak » with a transcription of The Journal of Charles Brooke September 1866-July 1868 and an introduction by R.H.W. Reece, Singapour, Oxford : Oxford university press, 1990
  • Nigel Barley, « Un rajah blanc à Bornéo : La vie de sir James Brooke », Paris : Payot & Rivages (Voyageurs), 2007
  • C.S. Godshalk, « Kalimantaan », New York : Henry Holt, 1998
  • Bob Reece, « The white rajahs of Sarawak : a Borneo dynasty », Singapore : Archipelago press (Ed. Didier Millet), 2004
  • D.J.M. Tate, « Rajah Brooke's Borneo », Hong Kong : John Nicholson Ltd, 1988
  • Gabrielle Wittkop, « Les rajahs blancs », Paris : Ed. Verticales, 2009

mise-à-jour : 28 avril 2022

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