Mario Vargas Llosa

La fête au bouc, traduit de l'espagnol par Albert Bensoussan

Gallimard - Du Monde entier

Paris, 2002

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parutions 2002

La fête au bouc / Mario Vargas Llosa ; trad. de l'espagnol par Albert Bensoussan. - Paris : Gallimard, 2002. - 603 p. ; 21 cm. - (Du Monde entier).
ISBN 2-07-076034-0

L'auteur a travaillé plus de trois ans sur ce roman. Derrière le regard porté sur la fin de Trujillo (en 1961), c'est une rude dénonciation de toutes les dictatures.

El Chivo — le chef, le généralissime, le bienfaiteur, le père —, est celui qui contrôle tout dans la vie de ses sujets, jusqu'à leur conscience et leurs rêves. Il prend ici valeur d'archétype.

L'auteur décrit la dernière journée du tyran en même temps que la trame du complot qui devait y mettre un terme. A ce récit, se superpose le regard d'Urania, revenue à Saint Domingue, sur les traces de son enfance, après quinze ans d'exil new-yorkais.

Je me suis dit que ce serait un roman,
doté de caractères et d'épisodes, mais
que je n'inventerais rien qui n'aurait
pu se passer.

Mario Vargas LLosa

NOTE DE L'ÉDITEUR
 :
 Le roman met en scène le destin d'un peuple soumis à la terreur et l'héroïsme de quatre jeunes conjurés qui tentent l'impossible : le tyrannicide. Leur geste, longuement mûri, prend peu à peu tout son sens à mesure que nous découvrons les coulisses du pouvoir : la vie quotidienne d'un homme hanté par un rêve obscur et dont l'ambition la plus profonde est de faire de son pays le miroir fidèle de sa folie. Jamais, depuis Conversation à La Cathédrale, Mario Vargas Llosa n'avait poussé si loin la radiographie d'une société de corruption et de turpitude. Son portrait de la dictature de Trujillo, gravé comme une eau-forte, apparaît, au-delà des contingences dominicaines, comme celui de toutes les tyrannies — ou, comme il aime à le dire, de toutes les “ satrapies ”.
LE FIGARO LITTÉRAIRE
18 avril 2002

Le Figaro  Qui faut-il blâmer pour la tragédie dominicaine : les États-Unis qui ont formé et financé Trujillo, l'Église qui l'a soutenu, ou le peuple dominicain qui l'a toléré, voire vénéré ?

Mario Vargas Llosa  C'est un aspect très important du livre. Je pense qu'il est commode de dire après la chute d'une dictature : “ Oh, cette période a été intolérable ! ” Car il est évident qu'il y a toujours une complicité de la population, pas de toute la population, mais de très nombreux secteurs de la société. C'est arrivé avec Hitler, avec Staline, avec Castro. Il y a pourtant un moment où il est toujours possible de résister à une dictature. Mais dans beaucoup de cas on ne résiste pas. Au contraire, on soutient et on encourage ce processus autoritaire. C'est pour cette raison que je n'ai pas voulu présenter le dictateur comme une espèce d'accident naturel parce que ce n'est pas cela. Une dictature, c'est un choix.

extrait d'un entretien recueilli par Bruno Corty

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « La fiesta del chivo », Madrid : Alfaguara, 2000
  • « La fête au bouc », Paris : Gallimard (Folio, 4021), 2004
  • « Le paradis - un peu plus loin », Paris : Gallimard (Du Monde entier), 2003 ; Gallimard (Folio, 4161), 2005
  • « Le rêve du Celte », Paris : Gallimard (Du Monde entier), 2011 ; Gallimard (Folio, 5587), 2013

mise-à-jour : 12 octobre 2022
Mario Vargas Llosa, écrivain péruvien né en 1936 et naturalisé espagnol, a été élu à l'Académie française le 25 novembre 2021 au fauteuil qu'occupait Michel Serres.

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