NOTE DE L'ÉDITEUR
: Personne avant Christian March n'avait eu l'idée — qui
tombe pourtant sous le sens — d'interroger les mères sur
ce qu'elles entendent par langue maternelle :
ne sont-elles pas les mieux placées pour savoir ce qu'elles
parlent et ce qu'elles disent à leurs enfants ?
Pour les femmes créoles des milieux populaires de la Martinique
à qui l'auteur a souhaité donner ici largement la parole,
il n'y a pas à barguigner : le français s'impose. Ce
qui ne va pas sans reconnaître que le créole est une
langue, et qu'avoir deux langues maternelles, c'est mieux qu'une.
❙ Socio-linguiste
franco-allemand, l'auteur se partage entre Nice, Stuttgart et
Fort-de-France. Amoureux d'Outre-mer, Christian March lui consacre une
thèse en sciences du langage soutenue en 1993. Tout en
enseignant l'allemand à Nice et à Neu-Ulm, il poursuit
des travaux de pragmatique du discours avec application en formation
à la communication.
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