Catherine Marceline

Christiane Eda-Pierre : une vie d'excellence

Caraib ediprint

Le Lamentin (Martinique), 2019
bibliothèque insulaire
   
des femmes et des îles

Martinique

parutions 2019

Christiane Eda-Pierre : une vie d'excellence / Catherine Marceline ; préface de Jean-Claude Beaujour. - Le Lamentin (Martinique) : Caraib ediprint, 2019. - 130 p.-[16, 2] f. de pl. : 24 cm.
ISBN 979-10-699-3020-9
Nous sommes les héritiers du Théâtre de Saint-Pierre
mais nous avons aussi la tradition du tambour des mornes en nous.
Pourquoi choisir ?

Christiane Eda-Pierre, citée p. 114

Christiane Eda-Pierre est née en 1932. Elle a vingt-six ans quand elle fait ses débuts à l'Opéra de Nice dans Les Pêcheurs de perles de Bizet. Très vite elle enchaîne les rôles de soprano les plus prestigieux : Papagena puis la Reine de la nuit (La Flûte enchantée), La comtesse (Les Noces de Figaro), Donna Anna puis Donna Elvira (Don Giovanni), Olympia, Antonia, Julietta, Stella (Les Contes d'Hoffmann), Rosine (Le Barbier de Séville), Gilda (Rigoletto), Violetta (La Traviata), Eurydice (Orfeo), …

Christiane Eda-Pierre s'implique également dans la musique contemporaine en interprétant les œuvres d'Olivier Messiaen, Gilbert Amy, Charles Chayne ou Edgar Varèse.

Ce palmarès situe la carrière de 
Christiane Eda-Pierre au sommet de l'art lyrique. Les chefs d'orchestre les plus renommés (de Karl Böhm à Seiji Ozawa) qui ont reconnu sa voix et son talent souhaitent travailler avec elle — à Paris ou Aix-en-Provence, à Bruxelles, Londres ou Salzbourg, à Munich, à Prague, à Chicago ou à New York.

Ce parcours est d'autant plus remarquable que Christiane Eda-Pierre est née à Fort-de-France, en Martinique, dans une société où l'on savait apprécier l'art lyrique mais où rien n'était prévu pour assurer la formation de musiciens professionnels : pas d'enseignement public des disciplines musicales, pas de conservatoire.

La grande chance de Christiane Eda-Pierre fut de naître dans une famille où la culture était une passion partagée : Alice Nardal et ses sœurs, ses cousins et amis Achille, Monville, Montalin soit la “ jeunesse littéraire ” décrite par Victor Sablé (1).

L'élan et la force puisés dans cet environnement favorable ont permis à Christiane Eda-Pierre d'accéder, en métropole, aux enseignements les plus rigoureux et d'obtenir rapidement de premiers engagements — en dépit des réserves d'un milieu parfois raciste avec plus ou moins de délicatesse : “ nous avions un merveilleux oiseau des îles ” a pu écrire une critique renommée !

Christiane Eda-Pierre en triomphant à côté des trop rares chanteuses “ issues de la diversité ” — Grace Bumbry,
Barbara Hendricks, Jessye Norman, Kiri Te Kanawa, … —, a ouvert le chemin pour une nouvelle génération d'interprètes venus des Outre-Mer francophones. Un engagement en harmonie avec sa volonté de transmettre aux générations futures le meilleur de ce qu'elle avait appris.

1. Victor Sablé, « Mémoires d'un Foyalais : des îles d' Amérique aux bords de la Seine », Paris : Maisonneuve et Larose, 1993
       
Avocate à Fort-de-France, Catherine Marceline poursuit des recherches sur la diaspora caribéenne, particulièrement sur les femmes ; elle prépare un ouvrage sur les sœurs Nardal et souhaite voir Paulette Nardal entrer au Panthéon.
EXTRAIT Son premier rôle, Christiane le doit au metteur en scène Pierre Médecin. Grâce à lui, elle joue le rôle de Leila dans les Pêcheurs de Perles de Bizet à l'Opéra de Nice en 1958. Elle est alors remarquée puis soutenue par le célèbre baryton-basse français Gabriel Bacquier qui lui écrit un petit mot sur un programme qu'elle a conservé : “ Je suis ravi d'avoir été ton parrain et je suis sûr que tu feras une belle carrière ”.

L'année suivante, Christiane est Papagena dans La Flûte Enchantée de Mozart au Festival d'Aix-en-Provence dont le créateur, Gabriel Dussurget lui donne sa chance ; ce sera le début d'une longue collaboration.

p. 65
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
→ Compte-rendu de lecture, Résonances lyriques [en ligne]
♫ LA MUSIQUE SUR LE SITE DES LITTÉRATURES INSULAIRES
La musique est encore insuffisamment représentée sur le site des littératures insulaires. Ne sont rappelés ici que les références d'ouvrages déjà présentés (ou qui le seront prochainement).
  • Mimi Barthélémy, « Dis-moi des chansons d'Haïti », Paris : Kanjil, 2007, 2010
  • François Bensignor (dir.), « Kaneka, musique en mouvement », Nouméa : Poemart, ADCK, 2013
  • Philippe Blay, « L'opéra de Loti, L'île du rêve de Reynaldo Hahn », in Supplément au Mariage de Loti, Papeete : Sté des Études Océaniennes (Bulletin, 185-287), 2000
  • Etienne Bours, « La musique irlandaise », Paris : Fayard (Les Chemins de la musique), 2015
  • Alejo Carpentier, « Chasse à l'homme », Paris : Gallimard (La Croix du sud, 19), 1958
  • Philippe-Jean Catinchi, « Polyphonies corses », Arles : Actes sud, 1999
  • Antoine Ciosi, « Chants d'une terre - Canti di una terra : 40 ans de chanson corse », Ajaccio : DCL éditions, 2002
  • Jean-Yves Clément, « Le retour de Majorque, Journal de Frédéric Chopin », Paris : Le Passeur, 2022
  • Christophe Corbier, Vassiliki Mavroidakou-Castellana et Panagiota Anagnostou (dir.), « Le voyage des musiciens : deux siècles d'échanges franco-grecs », Paris : In Fine, 2021
  • Jude Duranty, « Zouki : d'ici danse », Matoury (Guyane) : Ibis rouge, 2007
  • Laurent Feneyrou (dir.), « Silences de l'oracle : autour de l'œuvre de Salvatore Sciarrino », Paris : Centre de documentation de la musique contemporaine, 2013
  • Jean-Louis Florentz, « Enchantements et merveilles, aux sources de mon œuvre », Lyon : Symétrie, 2008
  • Emmanuel Genvrin, « Séga Tremblad », Paris : L'Harmattan (Théâtre des 5 continents), 2000
  • Stéphane Héaume, « Dernière valse à Venise », Paris : Serge Safran, 2017
  • Felipe Hernández, « La partition », Lagrasse : Verdier, 2008
  • Adrien Le Bihan, « George Sand, Chopin et le crime de la chartreuse », Espelette : Cherche bruit, 2006
  • Isabelle Leymarie, « Cuba et la musique cubaine », Paris : Ed. du Chêne (Notes de voyage), 1999
  • Yu Sion Live, « Instruments de musique communs aux îles de l'océan Indien : Madagascar, Maurice, La Réunion, Seychelles et Comores », Sainte Marie (La Réunion) : Azalées, 2006
  • Eduardo Manet, « Maestro ! », Paris : Robert Laffont, 2002
  • Mervyn McLean, « An annotated bibliography of Oceanic music and dance », Auckland (NZ) : Polynesian Society (Memoir, 41), 1977
  • Vladimir Monteiro, « Les musiques du Cap-Vert », Paris : Chandeigne (Série lusitane), 1998
  • Evariste de Parny, « Chansons madécasses » in Océan Indien, textes réunis et présentés par Serge Meitinger et Carpanin Marimoutou, Paris : Omnibus, 1998
  • Stanley Péan, « Jazzman : chroniques et anecdotes autour d'une passion », Montréal : Mémoire d'encrier (En bref), 2006
  • Patrick Révol, « Influence de la musique indonésienne sur la musique française du XXe siècle », Paris : L'Harmattan (Univers musical), 2000
  • Jacqueline Rosemain, « La danse aux Antilles, des rythmes sacrés au zouk », Paris : L'Harmattan 1990
  • Tiziano Scarpa, « Stabat mater », Paris : Christian Bourgois, 2011
  • Corinne Schneider, « La musique des voyages », Paris : Fayard, 2019
  • Michèle Teysseyre, « Loin de Venise : Vivaldi, Rosalba, Casanova », Paris : Serge Safran, 2016
  • Fernando Trueba, « Chico & Rita » ill. de Javier Mariscal, Paris : Denoël graphic, 2011
  • Richard Wagner, « Ma vie » vol. III — 1850-1864, Paris : Plon, 1912

mise-à-jour : 6 octobre 2022
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