Paul Gauguin

Noa Noa

Mille-et-Une-Nuits - La Petite collection, 217

Paris, 1998
bibliothèque insulaire
   
peintres des îles

Gauguin

parutions 1998

Noa Noa / Paul Gauguin ; notes et postface de Jérôme Vrain. - Paris : Éd. Mille et une nuits, 1998. - 125 p. : ill. ; 15 cm. - (La Petite collection, 217).
ISBN 2-84205-365-6
Cette édition a pour mérites son prix modique et son encombrement réduit. Aucune excuse, donc, pour qui parcourerait Tahiti sans ce précieux carnet où Gauguin a consigné les plaisirs et les peines de son premier séjour — espoirs souvent déçus, mémorables illuminations.

L'éditeur a privilégié le texte transcrit et publié — dans la Revue blanche en 1897 — par Charles Morice, sans les ajouts de ce dernier et en adaptant l'orthographe et la typographie aux exigences d'aujourd'hui. Le style est moins rugueux, moins direct, que dans les éditions du manuscrit initial de Gauguin (texte rendu public en 1954 par Berthe Le Garrec, édité ultérieurement par Jean Loize et qui a servi de base à la plupart des rééditions récentes). Un regret : les notes, la postface et la bibliographie manquent de rigueur.

Manuscrit Gauguin

Texte édité par Charles Morice

Depuis 63 jours je suis en route et je brûle d'aborder la terre désirée. Le 8 juin nous apercevions des feux bizarres se promenant en zigzag : pêcheurs. Sur un ciel sombre se détachait un cône noir à dentelures. Nous tournions Morea pour découvrir Tahiti. Quelques heures après, le petit jour s'annonçait et lentement nous nous approchions des récifs de Tahiti pour entrer dans la passe et mouiller sans avaries dans la rade.
   
 

 
 Éd. Jean-Jacques Pauvert (1988), p. 31
Le 8 juin, dans la nuit, après soixante-trois jours de traversées diverses — soixante-trois jours pour moi de fiévreuse attente, d'impatientes rêveries vers la terre désirée —, nous aperçumes sur la mer des feux bizarres qui évoluaient en zigzags. Sur un ciel sombre se détachait un cône à dentelles.
Nous tournions Moorea pour découvrir Tahiti.
Quelques heures après, le petit jour s'annonçait. Nous approchant avec lenteur des récifs, le cap sur la pointe Vénus, nous entrions dans la passe de Papeete et nous mouillions sans avaries dans la rade.
       
 Éd. Mille et Une Nuits (1998), p. 7
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • Paul Gauguin et Ch. Morice, « Noa Noa » [extraits], La revue blanche, vol. XIV | 105 | 15 octobre 1897 | pp. 51-111 ; vol. XIV | 106 | 1er novembre 1897 | pp. 166-190
  • Paul Gauguin et Charles Morice, « Noa Noa », Paris : Editions de La Plume, 1901
  • Paul Gauguin et Charles Morice, « Noa Noa, voyage de Tahiti » fac-sim. du manuscrit déposé au Louvre, Paris : Les Éd. Rmn-Grand Palais, Les Éd. du Musée d'Orsay, 2017
  • « Noa Noa » manuscrit inédit reproduit en fac-similé par Daniel Jacomet, Paris : Sagot-Le Garrec, 1954
  • « Noa Noa » éd. Jean Loize, Paris : Club des libraires de France-André Balland, 1966
  • « Noa Noa » éd. réalisée et présentée par Gilles Artur, Jean-Pierre Fourcade et Jean-Pierre Zingg, Papeete & New York : Éd. Avant et après, 1987, 2001
  • « Noa Noa » texte établi et annoté par Pierre Petit, Paris : Jean-Jacques Pauvert, 1988

mise-à-jour : 10 janvier 2018

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