Li-An

Gauguin : deux voyages à Tahiti

Vents d'ouest

Grenoble, 2010

bibliothèque insulaire

 
peintres des îles

Gauguin

parutions 2010
Gauguin : deux voyages à Tahiti / scénario et dessin de Li-An ; couleurs de Laurence Croix ; avant-propos de Jean-François Staszak. - Grenoble : Vents d'ouest, 2010. - 99 p. : ill. ; 27 cm.
ISBN 978-2-7493-0541-7
NOTE DE L'ÉDITEUR : 1881. Entouré de ses amis artistes, Gauguin fête son départ pour Tahiti. Il souhaite y séjourner une certaine période pour partir à la recherche de couleurs venues d'un autre temps. Il reviendra avec des tableaux magnifiques aux ambiances éclatantes et empreints du rêve d'un âge d’or primitif.

Li-An, qui a lui-même vécu plusieurs années à Tahiti, s'amuse à broder une vie aventureuse autour des éléments connus de la vie de Gauguin. On sait qu'il était un artiste exigeant, qu'il était marié, qu'il plaisait aux femmes et vice versa, qu'il aimait les rencontres et le voyage. Mais il y a encore tant de choses que l'on ignore sur lui … 


Auteur du scénario et des dessins, Li-An mêle deux trames. La première est fidèle dans ses grandes lignes à ce que l'on sait des séjours de Gauguin à Tahiti ; dans la seconde, place est faite à la fiction avec la rencontre lors d'un périple autour de l'île d'une bande de trafiquants d'armes australiens, la quête infructueuse de tikis rescapés des destructions ordonnées par les missionnaires, la déchéance physique et morale du peintre — que conclut une séquence onirique où un « sorcier » véhément dénonce le regard porté par Gauguin sur la civilisation tahitienne : « tu nous as représentés étrangers à notre propre culture !! »

Li-An s'en explique au terme du récit : « c'est l'envers des tableaux qui m'a poussé à imaginer ce qu'avait été [la] rencontre [de Gauguin] avec l'île ». Une brève préface de l'universitaire Jean-François Staszak situe cette démarche dans la mouvance des études post-coloniales : « On peut être à la fois fasciné par Gauguin et son œuvre, critique face à son projet, profondément colonial, et gêné par l'héritage ambigu qu'il nous a laissé ».

Mais les arguments avancés pour accréditer ce portrait à charge du peintre ne diffèrent guère de ceux qu'employaient à son encontre les représentants des pouvoirs de l'époque : fonctionnaires civils, gendarmes et missionnaires — on ne peut ignorer que ces derniers, en particulier, ont très largement contribué à fabriquer l'image de Gauguin dans la conscience collective de nombre des habitants de l'archipel.
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « Fantômes blancs, 1 : Maison rouge » scénario Appolo et dessins Li-An, Issy-les-Moulineaux : Vents d'ouest, 2005
  • « Fantômes blancs, 2 : Bénédicte » scénario Appolo et dessins Li-An, Issy-les-Moulineaux : Vents d'ouest, 2006
  • Jean-François Staszak, « Géographies de Gauguin », Rosny-sous-Bois : Bréal, 2003
  • Jean-François Staszak, « Gauguin voyageur : du Pérou aux îles Marquises », Arras : Géo ; Paris : Solar, 2006
le blog de Li-An
Bandes dessinées insulaires
En l'absence d'une sélection suffisamment développée, la liste qui suit regroupe des références dispersées sur l'ensemble du site.
  • Appollo et [Christophe] Gaultier, « La Désolation », Paris : Dargaud, 2021
  • Bernard Berger, « La marche des crabes mous dans le désert », Nouméa : La Brousse en folie, 1990
  • Bernard Berger, « Langages », Nouméa : La Brousse en folie, 1998
  • Yves Budin, « Visions of Basquiat », Bruxelles : Les Carnets du dessert de lune, 2018
  • Chanouga [Hubert Campigli], « Merry Men, Souvenirs d'une jeunesse écossaise » librement inspiré de The Merry Men de Robert Louis Stevenson, Genève : Paquet, 2022
  • Florent Chavouet, « Manabé Shima », Arles : Philippe Picquier, 2010
  • Guido Crepax, « Les voyages de Bianca » d'après les voyages de Gulliver de J. Swift, Grenoble : Glénat, 1983
  • Jean-Claude Denis, « Toutes les fleurs s'appellent Tiaré », Paris : Casterman, 2000
  • Bertrand Galic et Paul Echegoyen, « Les voyages de Gulliver, de Laputa au Japon » librement adapté de Jonathan Swift, Paris, Toulon : Soleil (Noctambule), 2020
  • Simon Hureau, « Sermilik, là où naissent les glaces », Paris : Dargaud, 2022
  • Edgar P. Jacobs, « L'énigme de l'Atlantide » (1957), Paris : Dargaud, 1970
  • Christophe Lemoine et Jean-Marie Woehrel, « L'île au trésor » d'après le roman de Stevenson, Paris : Le Monde, Grenoble : Glénat, 2017
  • Franck Manguin (scénario) et Cécile Becq (dessin), « Ama : le souffle des femmes », Paris : Sarbacane, 2020
  • Mizuki Shigeru, « Opération mort », Paris : Cornélius, 2008
  • Jessica Oublié et Nicola Gobbi, « Tropiques toxiques : le scandale du chlordécone », Paris : Les Escales, Steinkis, 2020
  • Anthony Pastor, « La vallée du diable », Paris : Casterman, 2017
  • Christian Perrissin et Matthieu Blanchin, « Le voyage du commodore Anson », Paris : Futuropolis, 2020
  • René Pétillon, « L'enquête corse », Paris : Albin Michel, 2000
  • René Pétillon, « Palmer en Bretagne », Paris : Dargaud, 2013
  • Stéphane Piatzszek et Jean-Denis Pendanx, « Tsunami », Paris : Futuropolis, 2013
  • Hugo Pratt, « Capitaine Cormorant », Grenoble : Jacques Glénat, 1980
  • Troub's, « Le paradis … en quelque sorte (90 jours à Bornéo) », Paris : Futuropolis, 2008
  • Pascal Valty, « Ouessant Terrae », Nogent-sur-Marne : La Valtynière, 2020
  • Jean Villemin, « Percq-en-l'Île » avec Blaise Jamin et Martine Dubois, Paris : MazetoSquare, 2020
  • Patrick Weber et Nicoby, « Sang de Sein », Grenoble : Vents d'Ouest, 2018

mise-à-jour : 2 novembre 2022
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