Jean-Luc Godard

Les années Karina, 1960 à 1967

Flammarion
- Champs arts, 741

Paris, 2007
bibliothèque insulaire
   
des femmes et des îles
Méditerranée

parutions 2007

Godard par Godard (vol. II) : Les années Karina, 1960 à 1967 / Jean-Luc Godard. - Paris : Flammarion, 2007. - 186 p.-[8] p. de pl. : ill. ; 18 cm. - (Champs arts, 741).
ISBN 978-2-08-120298-6
XIV

Stevenson y a trouvé un trésor et Jules Verne du mystère.

p. 143

NOTE DE L'ÉDITEUR : Les Années Karina couvrent la première période créatrice du célèbre metteur en scène. Epouse de Jean-Luc Godard, Anna Karina va jouer dans la plupart de ses films tournés entre 1960 et 1967 : Le Petit soldat (1960), Une femme est une femme (1961), Vivre sa vie (1962), Bande à part (1964), Une femme mariée (1964), Pierrot le Fou (1965). Il y aura aussi Le Mépris (1963), avec Brigitte Bardot, et tant d'autres films encore. Ce volume contient des entretiens avec Godard parus dans les Cahiers  du cinéma et dans d'autres revues (dont un entretien avec J.-M.G. Le Clézio par exemple), ainsi que des articles qui permettent d'évaluer aujourd'hui ce que furent ces sept années dans la vie de Jean-Luc Godard.
       
Publiées initialement entre 1961 et 1967, les contributions réunies dans ce volume éclairent la cohérence de la création cinématographique de Jean-Luc Godard — fondée sur des émotions et convictions dont on pressent que les unes et les autres ont été soumises à un long et rigoureux examen critique. Cette continuité dans la visée apparaît clairement dans les deux films partiellement “ insulaires ” de la période retenue, Le Mépris (1963) et Pierrot le Fou (1965)  
EXTRAITS
Quand  j'y réfléchis bien, outre l'histoire psychologique d'une femme qui méprise son mari, Le Mépris m'apparaît comme l'histoire de naufragés du monde occidental, des rescapés du naufrage de la modernité, qui abordent un jour, à l'image des héros de Verne et de Stevenson, sur une île déserte et mystérieuse, dont le mystère est inexorablement l'absence de mystère, c'est-à-dire la vérité. Alors que l'odyssée d'Ulysse était un phénomène physique, j'ai tourné une odyssée morale : le regard de la caméra sur des personnages à la recherche d'Homère remplaçant celui des dieux sur Ulysse et ses compagnons.

Film simple et sans mystère, film aristotélicien, débarrassé des apparences, Le Mépris prouve, en 149 plans, que, dans le cinéma comme dans la vie, il n'y a rien de secret, rien à élucider, il n'y a qu'à vivre — et à filmer.

Cahiers du cinéma | 146  | Août 1963
Godard. — [Pierrot le Fou] est plus un film sur l'aventure que sur les aventuriers. Un film sur les aventuriers, c'est Far Country d'Anthony Mann où l'on pense à l'aventure puisque ce sont des aventuriers, tandis que dans Pierrot le Fou, on pense qu'il s'agit d'aventuriers puisqu'on décrit une aventure. Il est difficile d'ailleurs de séparer l'un de l'autre. Nous savons depuis Sartre que le libre choix que l'individu fait de lui-même se confond avec ce qu'on nomme d'habitude sa destinée.

Cahiers. — Plus que dans Le Mépris, la présence poétique de la mer …

Godard. — Là, c'est très avoué, beaucoup plus que dans Le Mépris. C'était le sujet.

Cahiers. — Comme si précisément les dieux étaient dans la mer.

Godard. — Non, c'est la nature, c'est le présent de la nature qui n'est ni romantique ni tragique.

Cahiers du cinéma | 171  | Octobre 1965
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
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En l'absence d'une sélection suffisamment développée, la liste qui suit regroupe quelques unes des références dispersées sur l'ensemble du site.

mise-à-jour : 15 septembre 2022
Jean-Luc Godard
Paris (1930) - Rolle, Suisse (2022)
Jean-Luc Godard : Les années Karina, 1960 à 1967
Anna Karina (dans Pierrot le fou, 1965)
Anna Karina
dans Pierrot le fou (1965)
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